descente dans le bleu

[Invité]

Vos avis, amis plongeurs, sur une des marotes des moniteurs officiant dans la Mare Nostrum: la descente dans le bleu, " parce qu'il y a du courant et qu'il ne faut pas se perdre".

Je démarre vite, j'accélère, et à la fin je sprinte ! Déjà subi, et adieu le N3 en 2005, oreilles flinguées.

Bon, sérieusement, comment vivez vous le compromis vitesse de descente et équilibrage des oreilles forcément limité par les contraintes physiologiques de tout un chacun.

De mon coté, j'estime qu'une descente sereine, pas nécessairement super lente non plus, est le début indispensable d'une bonne plongée. Rien de pire qu'une descente de brute, qui t'amène à la limite de la narcose à 40 mètres lors du retournement en eaux froides (nous connaissons bien en gravière), voire de l'essoufflement (stress, oreilles à compenser en permanence, descente en eaux froides, profondeur).

Et vous ?

[Jean-Michel]

De mon coté, j'estime qu'une descente sereine, pas nécessairement super lente non plus, est le début indispensable d'une bonne plongée. Rien de pire qu'une descente de brute, qui t'amène à la limite de la narcose à 40 mètres lors du retournement en eaux froides
Et vous ?

d'ac a 200% ! surtout que je plonge souvent avec mon caisson d'appareil photo donc les mains prises : du coup fini les descentes de comête ! car pas du tout evident de passer les oreilles tout en transportant le bestiau, bien sur il n'est pas question de glander mais pas non plus de jouer le météore : ça stresse , dézingue les oreilles bref vraiment pas idéal pour commencer une belle plongée
perso j'affectionne les descentes en canard, mais sans sprinter

quand au retournement a 40 c'est vrai qu'en eau froide c'est vraiment surprenant , cela me rapelle ma descente en NIII l'eau etait a 11°C et on descent façon comète a 43 m... au retournement ...wouf ! ça tourne, les tempes qui battent : bonjour la narcose, par contre elle est tres vite passée suite au vidage de masque

JM

[time2tic]

rien ne sert de courir il faut plonger a point!

je fais super gaffe dans la zone 0-7m et j'y vais doucement. Si je peux eviter le canard (en general en me lestant un peu plus au depart) j'evite, sinon, c'est canard doucement et descente douce jusqu a 7-8m, ensuite je laisse acceler mais je ne pousse pas.

bref, un exercice pour passage de niveau quoi...(meme si on peut se faire des sensations marrantes ou alors avoir l'oreille interne qui perd la boule et on sait plus dans quel sens tourne le gyroscope...).

au final, mes oreilles sont trop precieuses pour que je fasse le fou.

[Jean-Marc]

Encore un tradition militaro-sportive très France profonde (c'est le cas de dire). Idéal aussi pour la désorientation (mais on pas censé s'orienter j'imagine). Permet sans doute de se foutre de la poire des PADI qui descendent pieds en bas passivement le long d'un "bout de référence en gardant son équipier en vue" et de lacher le traditionnel :

"Bon, alors pas de problème hein? Descente dans le bleu bien verticale, je passe devant. On se retrouve en bas, vidage de masque après le retournement" . Puis au débriefing : "tu foutais quoi au juste à la descente? je t'ai attendu 5 min!"

De ma modeste expérience, équilibrer les oreilles en descente tête en bas est un peu plus délicat car on a tendance bien sûr à regarder devant ce qui n'améliore pas le passage des trompes d'Eustache qui sont un peu plus ouvertes si au contraire on baisse la tête. Faites un Valsalva menton au sternum. Passe mieux, non?

Moralité : baissons la tête dans le bleu...

L'immersion la plus belle est effet celle des photographes : on se laisse couler légèrement actif tout en observant déjà tout autour (si on y voit quelque chose!)

[bardass]

Je pense qu'il faut faire une différence entre descente dans le bleu et descente rapide, les deux ne sont pas forcément liés.

Parfois le site de plongée l'impose, comme sur le Donator en Méditerrannée ou le France à Annecy.
Ces épaves sont splendides mais dangereuses : profonde (entre 35 et 50m), visibilité faible (mer souvent chargée sur le Donator, lac chargé pour le France), et beaucoup de courant (Donator), froid (France).
La descente peut se faire le long d'un bout, mais parfois c'est impossible (bout arraché, plongeur en surnombre).
Et dans ce cas, il ne faut pas trainer : plus on traine, moins on passe de temps au fond et plus les risques de dérive sont importants. Dès lors, la consigne donnée par les DP est de ne pas perdre de temps à la descente. Dans ce cas, je considère que ces consignes sont justifiées.

Sur des plongées à profondeur moyenne, je prends mont temps, je ne suis pas un accro de la descente rapide, j'ai des problèmes de sinus en tête basse, avec le temps et l'habitude, j'arrive à m'en accomoder, mais j'apprécie modérement le retour à la surface avec des sinus ensanglantés.

Par contre, je suis un accro de la descente dans le bleu, à l'horizontal ou en vertical, sans repère visuel, la sensation de vide, la sensation d'accélération (à vitesse maîtrisée me laissant le temps d'équilibrer les tympans) et de freinage aux profondeurs définies par avance. Lors du breifing avant plongée, j'en informe ma palanquée.
Je sais aussi que ma chérie déteste ça, elle a besoin d'avoir des repères visuels. A chacun ses plaisirs

En formation N3, la descente rapide est abordée pour que le plongeur sache reconnaitre les signes de narcose et d'essouflement à 40m. Pour qu'il sache aussi maitrîser le freinage et l'impact de la profondeur sur l'accélération.
Je préfère voir ces signes durant ces formations alors que le plongeur est encadré plutôt qu'en plongée loisir, parce qu'un DP nous l'impose en raison du site.
La FFESSM a décrété que nous pouvons plonger au dela de 40m, il faut bien aborder ces profondeurs en formation N3 et au dela. Je ne crois pas comme le dit Marc que cest une "tradition militaro-sportive", mais bien une obligation liée aux contraintes de la plongée profonde : si une palanquée planifie une plongée à 60m, elle ne peut pas se permettre de mettre 10 minutes pour descendre.

Pour le reste, c'est à chaque plongeur de se modérer : personne n'a obligation de plonger sur un site qui l'angoisse. C'est aussi de la responsabilité de chacun d'accepter ou non de plonger : c'est un loisir, pas une contrainte.

[tik140]

bonsoir a tous
pour moi c est une descente des plus cool ...
en effet chez nous les maxis generalement constaté sont de l ordre de 25m environ et d une maniere ou d une autre a la descente on ne vois rien, en vue verticale maxi 1.5m!!!
rien ne sert de courir le tout est d arriver a point de plus vus les temperatures de l eau 30 35 mn sous l eau ca suffit et ne necessite pas de paliers d enfer ...
c est mon experience
bonne bulle
vincent

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