Des Mérovingiens à la Guerre de Sécession
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Des Mérovingiens à la Guerre de Sécession
Quel lien avec la plongée ? Ce sera ma future histoire demain
Quelques images pour laisser galoper l'imagination...
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ebourzeix- Alopias Vulpinus (Membre honoraire)
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Re: Des Mérovingiens à la Guerre de Sécession
Cherbourg? ou eu lieu l'un des rares affrontement naval de la guerre de sécession, l'épave d'un navire sudiste, l' Alabama, y git.
Invité- Invité
Re: Des Mérovingiens à la Guerre de Sécession
effectivement
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ebourzeix- Alopias Vulpinus (Membre honoraire)
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Re: Des Mérovingiens à la Guerre de Sécession
joli!!!
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"Beaucoup de choses que les paresseux estiment irréalisables peuvent être accomplies si l'on ose - Tacite"
Cédric- Rhincodon typus
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Re: Des Mérovingiens à la Guerre de Sécession
J'arrive trop tard. J'avais la réponse moi aussi...
Le président de mon club a participé aux différentes campagnes de fouille sur l'Alabama dans les années 80. Celles-ci se faisaient à partir du bateau du club.
Quelques images de l'épave (et à 2:53 l'arrière du bateau du club)
La plongée y est interdite, le site étant classé.
Le président de mon club a participé aux différentes campagnes de fouille sur l'Alabama dans les années 80. Celles-ci se faisaient à partir du bateau du club.
Quelques images de l'épave (et à 2:53 l'arrière du bateau du club)
La plongée y est interdite, le site étant classé.
pmk- Cetorhinus maximus
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Re: Des Mérovingiens à la Guerre de Sécession
Y'a des sacrés talents sur ce forum
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ebourzeix- Alopias Vulpinus (Membre honoraire)
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Re: Des Mérovingiens à la Guerre de Sécession
Hé ouais, Bac +2, les gars, option MDP!
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La plongée à l'oxy pur est un travail qui se fait dans le feutré.
Nostromo- Alopias Vulpinus (Membre honoraire)
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Re: Des Mérovingiens à la Guerre de Sécession
Je me suis arrêté Bac -3 ! (CAP)
A Cherbourg eu lieu quelques années après l'unique combat naval de la guerre franco-prussienne de 1870. Entre deux avisos à propulsion mixte il fut très indécis et stoppa les deux protagonistes pris dans leur gréement effondré.
A Cherbourg eu lieu quelques années après l'unique combat naval de la guerre franco-prussienne de 1870. Entre deux avisos à propulsion mixte il fut très indécis et stoppa les deux protagonistes pris dans leur gréement effondré.
Invité- Invité
Re: Des Mérovingiens à la Guerre de Sécession
Bin alors ?? Elle est où ton histoire ???ebourzeix a écrit:Ce sera ma future histoire demain
pmk- Cetorhinus maximus
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Re: Des Mérovingiens à la Guerre de Sécession
Pas eu le temps ces derniers temps. En cours...
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ebourzeix- Alopias Vulpinus (Membre honoraire)
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Re: Des Mérovingiens à la Guerre de Sécession
Des Mérovingiens à l'Alabama, dans l'Escalade du temps
Tout commença par le samedi précédant l'Escalade, carnaval-fête genevoise par excellence (hélas en hiver !).
Enrichie grâce aux foires et ayant embrassé la Réforme, la bourgeosie genevoise trouva le goût de l'autonomie politique fort agréable vis à vis de la Maison de Savoie qui, de guerre lasse si je puis dire, s'essaya à l'attaque nocture surprise en décembre 1602. En échouant, ce "Pearl Harbor" d'échelles d'assaut, de mousquets et de canons en fonte permit à la Ville-Etat de se forger une légende qui solidarisera les citoyens pendant plusieurs siècles. A l'abri de murailles qui ne cessèrent jamais de se perfectionner, Genève s'isolera encore plus de son arrière-pays.
Au détour d'une visite, je vois que la dernière trouvaille archéologique se visite. Il s'agit d'un tertre au centre d'un bastion du XVIe siècle des anciennes fortifications qui n'a - par miracle - jamais été chamboulé. Au hasard de travaux de rénovations y fut découvert un cimetière du Bas Moyen-Age en ce qui concerne les plus anciennes tombes. La visite commentée permet de voir quelques squelettes logés dans des tombes rudimentaires à même le sol.
La mort étant l'un des grands moments de notre vie, je formule quelques pensées dignes d'être exprimées au comptoir d'un bistro. Dans le désordre:
1. Personnellement, ça me navrerait que d'illustres inconnus me reluquent à poil dans quelques centaines d'années
2. Nous vivons vraiment sur un gigantesque cimetière
3. Comment faisaient-ils sans Iphone ?
4. Que va faire la Ville de ce tas d'os ?
5. Mon chef est vraiment un gros trou du cul
Certainement télépathe mais surtout prudente, la guide répondit pour partie à mes pensées: une fois le travail des archéologues achevés, tout sera recouvert à nouveau de terre.
Quittant cette future promenade-cimetière sur laquelle les jeunes générations iront gaiement gambader ou fumer de l'herbe après sa rénovation, je décide d'aller visiter la Salle de l'Alabama. Ma petite famille, habituée à mes envies photographico-historiques, me suit sans rouspéter. De toute façon, elle n'a pas le choix: je suis le seul à avoir les clefs de la bagnole.
Une grande et belle salle. C'est la première constatation. Plafond haut, parquet ancien. Le Pouvoir doit s'exprimer en des lieux adaptés.
Elle vit passer quelques beaux instants de l'Histoire, souvent associés à la Guerre par ailleurs. La Croix-Rouge fut créée ici. A défaut d'empêcher les politiques d'envoyer leur peuple à la boucherie, on essaya de soigner les bobos que cette virile activité provoquait. Moins connu - quoique le nom de la salle y fasse référence - le conflit (politique) du corsaire sudiste ALABAMA y fut résolu.
En voici l'histoire.
costume du XVIIe; représente l'un des membres du "Conseil des 200", un exécutif patricien; au dos, les portraits des 2 adversaires qui s'affrontèrent au large de Cherbourg.
Tout commença par le samedi précédant l'Escalade, carnaval-fête genevoise par excellence (hélas en hiver !).
Enrichie grâce aux foires et ayant embrassé la Réforme, la bourgeosie genevoise trouva le goût de l'autonomie politique fort agréable vis à vis de la Maison de Savoie qui, de guerre lasse si je puis dire, s'essaya à l'attaque nocture surprise en décembre 1602. En échouant, ce "Pearl Harbor" d'échelles d'assaut, de mousquets et de canons en fonte permit à la Ville-Etat de se forger une légende qui solidarisera les citoyens pendant plusieurs siècles. A l'abri de murailles qui ne cessèrent jamais de se perfectionner, Genève s'isolera encore plus de son arrière-pays.
Au détour d'une visite, je vois que la dernière trouvaille archéologique se visite. Il s'agit d'un tertre au centre d'un bastion du XVIe siècle des anciennes fortifications qui n'a - par miracle - jamais été chamboulé. Au hasard de travaux de rénovations y fut découvert un cimetière du Bas Moyen-Age en ce qui concerne les plus anciennes tombes. La visite commentée permet de voir quelques squelettes logés dans des tombes rudimentaires à même le sol.
La mort étant l'un des grands moments de notre vie, je formule quelques pensées dignes d'être exprimées au comptoir d'un bistro. Dans le désordre:
1. Personnellement, ça me navrerait que d'illustres inconnus me reluquent à poil dans quelques centaines d'années
2. Nous vivons vraiment sur un gigantesque cimetière
3. Comment faisaient-ils sans Iphone ?
4. Que va faire la Ville de ce tas d'os ?
5. Mon chef est vraiment un gros trou du cul
Certainement télépathe mais surtout prudente, la guide répondit pour partie à mes pensées: une fois le travail des archéologues achevés, tout sera recouvert à nouveau de terre.
Quittant cette future promenade-cimetière sur laquelle les jeunes générations iront gaiement gambader ou fumer de l'herbe après sa rénovation, je décide d'aller visiter la Salle de l'Alabama. Ma petite famille, habituée à mes envies photographico-historiques, me suit sans rouspéter. De toute façon, elle n'a pas le choix: je suis le seul à avoir les clefs de la bagnole.
Une grande et belle salle. C'est la première constatation. Plafond haut, parquet ancien. Le Pouvoir doit s'exprimer en des lieux adaptés.
Elle vit passer quelques beaux instants de l'Histoire, souvent associés à la Guerre par ailleurs. La Croix-Rouge fut créée ici. A défaut d'empêcher les politiques d'envoyer leur peuple à la boucherie, on essaya de soigner les bobos que cette virile activité provoquait. Moins connu - quoique le nom de la salle y fasse référence - le conflit (politique) du corsaire sudiste ALABAMA y fut résolu.
En voici l'histoire.
costume du XVIIe; représente l'un des membres du "Conseil des 200", un exécutif patricien; au dos, les portraits des 2 adversaires qui s'affrontèrent au large de Cherbourg.
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Re: Des Mérovingiens à la Guerre de Sécession
Le corsaire ALABAMA est un mythe à lui tout seul. Pour les BDistes, relire l'album DUEL DANS LA MANCHE que lui consacre l'auteur des Tuniques Bleus.
En 1872, Genève, ville tranquille au bord du Léman, a été témoin d'un curieux règlement de compte entre les USA et l'Angleterre qui mit définitivement fin à l'une des plus extraordinaires aventures maritimes de la guerre de Sécession. Au centre du différent, l'épopée du corsaire C.S.S. Alabama qui coula ou captura près de 64 navires unionistes en 22 mois ! L'histoire débute en 1862.
Le Sud, en guerre contre le Nord depuis maintenant deux ans, vit sous un blocus maritime strict imposé par une flotte militaire nordiste d'une supériorité écrasante. Le coton, précieuse source de devises, pourrit dans les ports. De nombreuses marchandises, vitales aussi bien à la population qu'à l'effort de guerre, n'arrivent plus. L'Etat-Major sudiste envisage alors de créer une flotte de navires qui aura pour mission d'attaquer en haute mer la flotte marchande de l'Union. Le plan poursuit deux buts: se venger du nord en détruisant sa flotte de commerce et obliger les navires de guerre nordistes à relâcher la surveillance des côtes pour protéger leurs lignes commerciales. Les Sudistes font construire discrètement en Angleterre le plus puissant de ces navires, un magnifique sloop de trois mâts, équipé d'une chaudière à vapeur qui lui permet d'atteindre l'honorable vitesse de 13 nœuds (+/- 24 km/h). Deux astuces techniques complètent l'équipement: une hélice rétractable, améliorant sa vitesse sous voiles, et une cheminée coulissante qui lui permet de modifier rapidement son aspect de manière à confondre l'ennemi.
Le navire sera d’abord baptisé Enrica pour ne pas éveiller d’éventuels soupçons. En effet bien que l’Angleterre se soit déclarée neutre dans le conflit, de nombreux citoyens soutiennent cependant le Sud dont le coton est indispensable à l’industrie textile anglaise. Après quelques essais en mer, il se rend aux Açores pour compléter son équipage et poser son armement de guerre, composé de 6 canons fixes de 32 livres et de deux canons mobiles de 110 livres, réelle innovation pour l’époque. Les ordres sont simples : « Attaquez, coulez ou capturez tous les navires unionistes. »
Semmes et l'un des 2 canons de 110 livres (= environ 50kg) - pas mal !
les canons, au centre, peuvent tirer à gauche comme à droite
Mission accomplie au-delà de tous espoirs ! Après 22 mois de navigation et un parcours de 67'000 miles nautiques, des Antilles à Sumatra et Singapour, passant deux fois le Cap de Bonne Espérance en Afrique du Sud, Enrica, renommé entre-temps le C.S.S Alabama, coule ou capture 64 navires ennemis ! Dans le même temps, du côté nordiste, les primes des assurances maritimes grimpent aussi vite que le commerce s’effondre. Le navire corsaire, sous le commandement du capitaine Raphael SEMMES, originaire du Maryland, se révèle très efficace : en 1863, au large du texas, il envoie par le fond en 13 minutes ( !), le navire de guerre U.S.S Hatteras. Bientôt 18 navires de guerre sont à ses trousses mais l’Alabama demeure insaisissable et devient une légende.
Nous sommes maintenant en 1864. Le Sud a été vaincu à Gettysburg et Vicksburg. SEMMES, toujours en Asie, décide de rentrer car la longue campagne en mer a beaucoup fatigué le navire. Il doit être raddoubé en cale sèche. Le 11 juin 1864, le navire se présente devant Cherbourg. Le 13, les Sudistes apprennent que l’U.S.S. Kearsarge, vaisseau de guerre de 1030 tonnes, fait route vers Cherbourg. Le 14, ce dernier est au large. Trois options s’offrent à SEMMES : gagner du temps et s’échapper, combattre ou abandonner son navire. SEMMES, suivant en cela la devise du navire, Aide-toi et Dieu t’aidera, choisit la deuxième solution et le 19 juin 1864, devant 15'000 curieux, l’Alabama va au devant de son destin. Après 45 minutes d’échanges de tir, le navire sudiste fait eau. L’ordre d’abandon est donné. Il coule dans la Manche par –65m. La guerre terminée, les USA, maintenant réunifiés, exigent des comptes à l’Angleterre pour la violation de son devoir de neutralité. Grâce à un arbitrage international, la bataille juridique trouva sa conclusion à Genève, dans une salle de l’Hôtel-de-Ville, depuis dénommée la salle de l’Alabama. L’Angleterre fut condamnée à payer aux USA 15.5 millions de dollars de compensation pour la destruction des bateaux coulés par l’Alabama et les autres navires.
En octobre 1984, soit 120 ans plus tard, au cours d’un entraînement, le navire démineur Circe de la Marine Nationale, capte un écho à 7 miles au large de Cherbourg. Une épave de la dernière guerre ? Possible. On envoie en exploration une caméra-robot. C'est finalement les plongeurs de la Royale qui découvriront une cheminée en fer dans une demi-obscurité. Il s'agit sans nul doute d'un vapeur de l'ère industrielle. On pense à l'Alabama. La découverte des canons confirmera cette hypothèse.
Commence alors une polémique kafkaienne: l'Angleterre, les USA et la France revendiquent respectivement l'épave ! Qui, de celui qui l'a construite, achetée ou encore retrouvée dans ses eaux territoriales, aura le priviliège de conserver ces vestiges ? L'affaire s'est soldée par un arrangement (encore un !) à l'amiable et par la création en 1989 d'un comité franco-américain composé d'experts des deux pays et chargé de la fouille du navire.
Sous la stèle commémorative, une petite maquette du corsaire.
http://en.wikipedia.org/wiki/United_Daughters_of_the_Confederacy
Puis c'est le retour à la réalité....la guerre fait rage...du côté des photographes et autres preneurs d'images pour avoir le meilleur plan
Qu'en penses-tu, ô Père de la BD ?
En 1872, Genève, ville tranquille au bord du Léman, a été témoin d'un curieux règlement de compte entre les USA et l'Angleterre qui mit définitivement fin à l'une des plus extraordinaires aventures maritimes de la guerre de Sécession. Au centre du différent, l'épopée du corsaire C.S.S. Alabama qui coula ou captura près de 64 navires unionistes en 22 mois ! L'histoire débute en 1862.
Le Sud, en guerre contre le Nord depuis maintenant deux ans, vit sous un blocus maritime strict imposé par une flotte militaire nordiste d'une supériorité écrasante. Le coton, précieuse source de devises, pourrit dans les ports. De nombreuses marchandises, vitales aussi bien à la population qu'à l'effort de guerre, n'arrivent plus. L'Etat-Major sudiste envisage alors de créer une flotte de navires qui aura pour mission d'attaquer en haute mer la flotte marchande de l'Union. Le plan poursuit deux buts: se venger du nord en détruisant sa flotte de commerce et obliger les navires de guerre nordistes à relâcher la surveillance des côtes pour protéger leurs lignes commerciales. Les Sudistes font construire discrètement en Angleterre le plus puissant de ces navires, un magnifique sloop de trois mâts, équipé d'une chaudière à vapeur qui lui permet d'atteindre l'honorable vitesse de 13 nœuds (+/- 24 km/h). Deux astuces techniques complètent l'équipement: une hélice rétractable, améliorant sa vitesse sous voiles, et une cheminée coulissante qui lui permet de modifier rapidement son aspect de manière à confondre l'ennemi.
Le navire sera d’abord baptisé Enrica pour ne pas éveiller d’éventuels soupçons. En effet bien que l’Angleterre se soit déclarée neutre dans le conflit, de nombreux citoyens soutiennent cependant le Sud dont le coton est indispensable à l’industrie textile anglaise. Après quelques essais en mer, il se rend aux Açores pour compléter son équipage et poser son armement de guerre, composé de 6 canons fixes de 32 livres et de deux canons mobiles de 110 livres, réelle innovation pour l’époque. Les ordres sont simples : « Attaquez, coulez ou capturez tous les navires unionistes. »
Semmes et l'un des 2 canons de 110 livres (= environ 50kg) - pas mal !
les canons, au centre, peuvent tirer à gauche comme à droite
Mission accomplie au-delà de tous espoirs ! Après 22 mois de navigation et un parcours de 67'000 miles nautiques, des Antilles à Sumatra et Singapour, passant deux fois le Cap de Bonne Espérance en Afrique du Sud, Enrica, renommé entre-temps le C.S.S Alabama, coule ou capture 64 navires ennemis ! Dans le même temps, du côté nordiste, les primes des assurances maritimes grimpent aussi vite que le commerce s’effondre. Le navire corsaire, sous le commandement du capitaine Raphael SEMMES, originaire du Maryland, se révèle très efficace : en 1863, au large du texas, il envoie par le fond en 13 minutes ( !), le navire de guerre U.S.S Hatteras. Bientôt 18 navires de guerre sont à ses trousses mais l’Alabama demeure insaisissable et devient une légende.
Nous sommes maintenant en 1864. Le Sud a été vaincu à Gettysburg et Vicksburg. SEMMES, toujours en Asie, décide de rentrer car la longue campagne en mer a beaucoup fatigué le navire. Il doit être raddoubé en cale sèche. Le 11 juin 1864, le navire se présente devant Cherbourg. Le 13, les Sudistes apprennent que l’U.S.S. Kearsarge, vaisseau de guerre de 1030 tonnes, fait route vers Cherbourg. Le 14, ce dernier est au large. Trois options s’offrent à SEMMES : gagner du temps et s’échapper, combattre ou abandonner son navire. SEMMES, suivant en cela la devise du navire, Aide-toi et Dieu t’aidera, choisit la deuxième solution et le 19 juin 1864, devant 15'000 curieux, l’Alabama va au devant de son destin. Après 45 minutes d’échanges de tir, le navire sudiste fait eau. L’ordre d’abandon est donné. Il coule dans la Manche par –65m. La guerre terminée, les USA, maintenant réunifiés, exigent des comptes à l’Angleterre pour la violation de son devoir de neutralité. Grâce à un arbitrage international, la bataille juridique trouva sa conclusion à Genève, dans une salle de l’Hôtel-de-Ville, depuis dénommée la salle de l’Alabama. L’Angleterre fut condamnée à payer aux USA 15.5 millions de dollars de compensation pour la destruction des bateaux coulés par l’Alabama et les autres navires.
En octobre 1984, soit 120 ans plus tard, au cours d’un entraînement, le navire démineur Circe de la Marine Nationale, capte un écho à 7 miles au large de Cherbourg. Une épave de la dernière guerre ? Possible. On envoie en exploration une caméra-robot. C'est finalement les plongeurs de la Royale qui découvriront une cheminée en fer dans une demi-obscurité. Il s'agit sans nul doute d'un vapeur de l'ère industrielle. On pense à l'Alabama. La découverte des canons confirmera cette hypothèse.
Commence alors une polémique kafkaienne: l'Angleterre, les USA et la France revendiquent respectivement l'épave ! Qui, de celui qui l'a construite, achetée ou encore retrouvée dans ses eaux territoriales, aura le priviliège de conserver ces vestiges ? L'affaire s'est soldée par un arrangement (encore un !) à l'amiable et par la création en 1989 d'un comité franco-américain composé d'experts des deux pays et chargé de la fouille du navire.
Sous la stèle commémorative, une petite maquette du corsaire.
http://en.wikipedia.org/wiki/United_Daughters_of_the_Confederacy
Puis c'est le retour à la réalité....la guerre fait rage...du côté des photographes et autres preneurs d'images pour avoir le meilleur plan
Qu'en penses-tu, ô Père de la BD ?
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ebourzeix- Alopias Vulpinus (Membre honoraire)
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Re: Des Mérovingiens à la Guerre de Sécession
Merci pour cette page d'histoire.
pmk- Cetorhinus maximus
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Re: Des Mérovingiens à la Guerre de Sécession
Merci pour le CR,je ne connaissais pas cet épisode!
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Un sous-marin,pour une baleine,c'est un gros suppositoire. JEAN CARMET
françois assay- Rhincodon typus
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Date d'inscription : 03/04/2009
Re: Des Mérovingiens à la Guerre de Sécession
Magnifique post, quel boulot, merci ! Moi je connaissais juste l'album des tuniques bleues En tout cas ce dénouement Suisse de cette histoire americano-franco-british est passionnant, et ta vidéo PMK complète bien le sujet avec l'histoire mystérieuse de la maquette en prime !
PépéO2- Cetorhinus maximus
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Re: Des Mérovingiens à la Guerre de Sécession
Je ne connaissais pas le dénouement genevois de cette histoire. Mais comme tout plongeur cherbourgeois, je connaissais l'épave et son histoire, même si je n'ai jamais eu la chance de plonger dessus. Et ce n'est pas prêt d'arriver car elle est située dans une zone désormais interdite à la plongée.
Page du Ceres sur l'Alabama
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pmk- Cetorhinus maximus
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Re: Des Mérovingiens à la Guerre de Sécession
Passionnant!
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Nostromo- Alopias Vulpinus (Membre honoraire)
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Localisation : Paname
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Re: Des Mérovingiens à la Guerre de Sécession
Quelques images...
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Re: Des Mérovingiens à la Guerre de Sécession
la 3ème, ce sont les vainqueurs...
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ebourzeix- Alopias Vulpinus (Membre honoraire)
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Re: Des Mérovingiens à la Guerre de Sécession
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Re: Des Mérovingiens à la Guerre de Sécession
Bravo et merci pour le superbe CR.
BarbuPirate- Rhincodon typus
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