Week-end épave(s) à Bormes
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Week-end épave(s) à Bormes
Voici la vidéo de mon week-end épave(s) à Bormes.
Tout ne s'est pas passé comme prévu, à cause des conditions météo, on a fait au mieux.
Ce fut un week-end découverte pour moi : j'ai vécu mon premier essoufflement sérieux en profondeur.
Deuxième jour, l'épave se situe à 57m, il y a eu un peu de courant.
je descends le long de la bouée mais je me fais un peu embarqué 20m en arrière.
Ne voulant pas revivre la plongée de la veille et palmer à 55m, je décide de faire un petit effort pour rejoindre la bouée depuis la zone des 25m.
Arrivé à 40, j'ai fais du surplace, le bout est toujours 20m devant moi.
Et pourtant, je crois savoir palmer, j’entraîne des prépa N4 depuis le début de la saison, j'ai la caisse (3h de cardio et 2h de nage par semaine) et mon genou ne me fait pas mal.
A 42m, je pars en essoufflement, je me demande ce que je fous là, je n'ai qu'une seule envie : respirer de l'air, virer ce putain de détendeur (legend) qui ne débite pas assez d'air ...
je suis suffisamment lucide pour savoir ce que j'ai à faire, remonter et expirer longuement ce CO2 qui m'intoxique.
Je suis pris entre le réflexe de virer le détendeur pour enfin aspirer de l'air (liquide) et mon cerveau qui me dit quoi faire pour rester en vie.
mon équipier est 10m sous moi, il n'a pas vu que j'ai arrêté ma descente.
Je lui fais des signes avec mon phare pendant que j'attaque ma remontée et j'expire tout ce que je peux.
Arrivé à 32, je ralentis ma remontée, mon équipier me rejoint, il veut m'assister, je lui fais signe que je gère, j'essaie de calmer mes palpitations cardiaques et reprendre un rythme respiratoire
normal.
2 minutes après l’essoufflement, à force d'expiration et de contrôle, mes rythmes normaux sont revenus, on est à 28m, il me reste 150b dans le bi + et 200b dans la déco Nx90, je fais signe à mon équipier de redescendre. Il est surpris mais je sais ce que j'ai à faire pour cette descente.
Elle se passe sans encombre, au final, le courant est faible, je rejoins sans difficulté la bouée pour tomber sur l'épave.
la plongée s'est déroulée sans autres encombres, j'étais lucide comme rarement je l'ai été à cette profondeur avec un mélange air. Aucune narcose à l'inverse de mon partenaire qui en a subi une légère vers 50m de son propre aveu.
On quitte le fond au bout de 13mn comme prévu dans notre run-time calé sur le 15l de mon équipier, on aura perdu 5 bonnes minutes au fond avec mes bêtises. Mais on aura moins de paliers à faire.
j'en retiens plusieurs choses :
qu'un essoufflement arrive même quand on est en bonne forme
que l'aspect psychologique tient une grande place : j'étais focalisé sur le fait de rejoindre cette satanée bouée sans tenir compte d'autres paramètres comme la gestion de l'effort ou la compréhension de ce qui n'allait pas (je ne sais toujours pas pourquoi je ne suis pas arrivé à rejoindre cette bouée à la première descente alors que la 2 s'est déroulée sans difficulté)
que la bascule entre effort et essoufflement arrive très vite et il faut vite réagir avant que cela ne soit pas récupérable, surtout ne pas insister.
que la sensation de besoin d'air n'est pas un vain mot, même quand on voit qu'il n'y a que de l'eau autour, je n'avais qu'une envie : aspirer selon le volume nécessaire, me libérer de cet contrainte que j'avais dans la bouche..
que l'éducation de nos plongeurs à la gestion de l’essoufflement n'est pas un vain mot : cela parait toujours surprenant, vu de l'extérieur, quand on nous explique qu'un plongeur essoufflé préfère respirer de l'eau que son détendeur. Et pourtant !
que la gestion d'un essoufflement se gère par l'expiration et non pas par l'inspiration comme on pourrait le penser initialement. Cela m'a servi durant mon 800m au N4, cela m'a à nouveau servi durant cette plongée.
Tout ne s'est pas passé comme prévu, à cause des conditions météo, on a fait au mieux.
Ce fut un week-end découverte pour moi : j'ai vécu mon premier essoufflement sérieux en profondeur.
Deuxième jour, l'épave se situe à 57m, il y a eu un peu de courant.
je descends le long de la bouée mais je me fais un peu embarqué 20m en arrière.
Ne voulant pas revivre la plongée de la veille et palmer à 55m, je décide de faire un petit effort pour rejoindre la bouée depuis la zone des 25m.
Arrivé à 40, j'ai fais du surplace, le bout est toujours 20m devant moi.
Et pourtant, je crois savoir palmer, j’entraîne des prépa N4 depuis le début de la saison, j'ai la caisse (3h de cardio et 2h de nage par semaine) et mon genou ne me fait pas mal.
A 42m, je pars en essoufflement, je me demande ce que je fous là, je n'ai qu'une seule envie : respirer de l'air, virer ce putain de détendeur (legend) qui ne débite pas assez d'air ...
je suis suffisamment lucide pour savoir ce que j'ai à faire, remonter et expirer longuement ce CO2 qui m'intoxique.
Je suis pris entre le réflexe de virer le détendeur pour enfin aspirer de l'air (liquide) et mon cerveau qui me dit quoi faire pour rester en vie.
mon équipier est 10m sous moi, il n'a pas vu que j'ai arrêté ma descente.
Je lui fais des signes avec mon phare pendant que j'attaque ma remontée et j'expire tout ce que je peux.
Arrivé à 32, je ralentis ma remontée, mon équipier me rejoint, il veut m'assister, je lui fais signe que je gère, j'essaie de calmer mes palpitations cardiaques et reprendre un rythme respiratoire
normal.
2 minutes après l’essoufflement, à force d'expiration et de contrôle, mes rythmes normaux sont revenus, on est à 28m, il me reste 150b dans le bi + et 200b dans la déco Nx90, je fais signe à mon équipier de redescendre. Il est surpris mais je sais ce que j'ai à faire pour cette descente.
Elle se passe sans encombre, au final, le courant est faible, je rejoins sans difficulté la bouée pour tomber sur l'épave.
la plongée s'est déroulée sans autres encombres, j'étais lucide comme rarement je l'ai été à cette profondeur avec un mélange air. Aucune narcose à l'inverse de mon partenaire qui en a subi une légère vers 50m de son propre aveu.
On quitte le fond au bout de 13mn comme prévu dans notre run-time calé sur le 15l de mon équipier, on aura perdu 5 bonnes minutes au fond avec mes bêtises. Mais on aura moins de paliers à faire.
j'en retiens plusieurs choses :
qu'un essoufflement arrive même quand on est en bonne forme
que l'aspect psychologique tient une grande place : j'étais focalisé sur le fait de rejoindre cette satanée bouée sans tenir compte d'autres paramètres comme la gestion de l'effort ou la compréhension de ce qui n'allait pas (je ne sais toujours pas pourquoi je ne suis pas arrivé à rejoindre cette bouée à la première descente alors que la 2 s'est déroulée sans difficulté)
que la bascule entre effort et essoufflement arrive très vite et il faut vite réagir avant que cela ne soit pas récupérable, surtout ne pas insister.
que la sensation de besoin d'air n'est pas un vain mot, même quand on voit qu'il n'y a que de l'eau autour, je n'avais qu'une envie : aspirer selon le volume nécessaire, me libérer de cet contrainte que j'avais dans la bouche..
que l'éducation de nos plongeurs à la gestion de l’essoufflement n'est pas un vain mot : cela parait toujours surprenant, vu de l'extérieur, quand on nous explique qu'un plongeur essoufflé préfère respirer de l'eau que son détendeur. Et pourtant !
que la gestion d'un essoufflement se gère par l'expiration et non pas par l'inspiration comme on pourrait le penser initialement. Cela m'a servi durant mon 800m au N4, cela m'a à nouveau servi durant cette plongée.
bardass- Cetorhinus maximus
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Re: Week-end épave(s) à Bormes
Extrêmement instructif... Et bonne gestion du problème...
N.
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tartine.74- Carcharodon megalodon (Administrateur)
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Re: Week-end épave(s) à Bormes
tartine.74 a écrit:Extrêmement instructif... Et bonne gestion du problème...
N.
Oui, c'est le moins qu'on puisse dire. Bravo et merci pour le retour.
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Nostromo- Alopias Vulpinus (Membre honoraire)
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Re: Week-end épave(s) à Bormes
Je pensais justement à toi hier en me demandant si tu étais sur tes épaves dont tu avais parlé pour décembre. J'imagine assez bien la situation. En fait palmer dans le bleu est encore pire car on n'à plus de point de repère de la progression et donc on arrive très rapidement à un sentiment négatif (on a pas le sentiment d'un résultat tangible de son effort). Instinctivement on stresse et la respiration part en superficiel par réflexe. On voit que tu as des heures de vol car rattraper la situation est loin d'être évident. En profondeur, j'ai peur que le travail de la VO2max soit moins utile que sa formation en physio.
Heureux que tu ais pu faire le reste de la plongée quand même.
Heureux que tu ais pu faire le reste de la plongée quand même.
Jean-Marc- Rhincodon typus
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Re: Week-end épave(s) à Bormes
eh bien quelle plongée ...
pour avoir moi même subi un sérieux essoufflement a 45m
je vois de quoi tu parles et vois très bien cette envie de dégager ce détendeur qui ne donne rien
il est clair qu il vaut mieux avoir un poil de bouteille pour savoir ne pas paniquer !
en tout cas ca laisse des souvenirs
pour moi "ma" meilleure façon d éviter l essoufflement est une descente lente et ne jamais palmer comme un fou ....
après si ça t arrive et que tu es en bi tu as un stress de moins, celui de manquer de gaz
bref ça et la narcose c est les soucis qui doivent être gérés au mieux de tous les plongeurs !
merci en tout cas de ce rappel
vincent
pour avoir moi même subi un sérieux essoufflement a 45m
je vois de quoi tu parles et vois très bien cette envie de dégager ce détendeur qui ne donne rien
il est clair qu il vaut mieux avoir un poil de bouteille pour savoir ne pas paniquer !
en tout cas ca laisse des souvenirs
pour moi "ma" meilleure façon d éviter l essoufflement est une descente lente et ne jamais palmer comme un fou ....
après si ça t arrive et que tu es en bi tu as un stress de moins, celui de manquer de gaz
bref ça et la narcose c est les soucis qui doivent être gérés au mieux de tous les plongeurs !
merci en tout cas de ce rappel
vincent
tik140- Rhincodon typus
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Re: Week-end épave(s) à Bormes
Rester maître de la situation, c'est là que l'expérience prend tous son sens.
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ebourzeix- Alopias Vulpinus (Membre honoraire)
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Re: Week-end épave(s) à Bormes
beau compte rendu d'expérience, toujours intéressant a partager : merci pour le CR
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Re: Week-end épave(s) à Bormes
Merci beaucoup Bardass. Je trouve ce genre de CR très instructif, ça remet les pendules à l'heure pour tout le monde : un essoufflement ça peut arriver. En plus, on comprend le pourquoi de ton essoufflement, ça va d'excellents repaires au cas où...
En l'espace d'un an, j'ai eu à intervenir sur 2 essoufflements, pas de bobo heureusement. Mais ce qui m'a agacé pour ne pas dire choqué, c'est le débriefing qui en a été fait :
1er cas : véritable lynchage du plongeur victime de l'essoufflement. C'est de ta faute, si t'es pas capable fallait pas venir
2ème cas : c'est pas grave, il ne s'est rien passé, pas la peine d'en parler
Bien évidemment, les personnes que j'ai assisté non pas été spécialement communicatives après sur le pourquoi de leur essoufflement. Question pédagogie, j'ai trouvé ça plus que naze...
En l'espace d'un an, j'ai eu à intervenir sur 2 essoufflements, pas de bobo heureusement. Mais ce qui m'a agacé pour ne pas dire choqué, c'est le débriefing qui en a été fait :
1er cas : véritable lynchage du plongeur victime de l'essoufflement. C'est de ta faute, si t'es pas capable fallait pas venir
2ème cas : c'est pas grave, il ne s'est rien passé, pas la peine d'en parler
Bien évidemment, les personnes que j'ai assisté non pas été spécialement communicatives après sur le pourquoi de leur essoufflement. Question pédagogie, j'ai trouvé ça plus que naze...
Invité- Invité
Re: Week-end épave(s) à Bormes
De mon côté, je n'ai jamais assisté au premier cas, sinon j'aurais gueulé.
Déjà assisté au 2e cas, la discussion dépend des plongeurs. Certains ne souhaitent pas en parler en public mais en petit comité, d'autres préfèrent en parler plus tard. Si cela doit arriver à un plongeur que j'encadre, je souhaite dédramatiser la chose mais je lui laisse le soin de définir le moment de la discussion de fond.
De mon côté, cela ne me gêne pas de parler publiquement de mes bourdes ou problèmes rencontrés en plongée, sur les fora, mais aussi et surtout sur le bateau pour rappeler plusieurs choses :
* l'humilité. On a beau être en forme physiquement et psychologiquement, cela peut arriver à tous, personne n'est à l'abri, même à des plongeurs expérimentés. Plus j'analyse cette plongée, plus je trouve de raisons à mon essoufflement, elles sont d'ordre psychologique.
* la notion de loisir en exploration. Dès lors qu'un plongeur se sent obligé par une pression personnelle (peur de décevoir l'autre, fierté ...) ou externe (t'es capable sinon t'es pas bon), il n'est plus dans le loisir/plaisir, il est dans l'obligation d'un résultat. Et là, on va à la catastrophe si le plongeur n'a pas les bases suffisantes pour s'arrêter au bon moment.
Plusieurs personnes m'ont chambré sur le bateau à propos de mon manque de physique, ma technique de palmage etc...
Mais ils savent pertinemment les km de natation, les entraînements que je pratique depuis l'année dernière avec mes prépa N4, les efforts physiques pour me rééduquer le genou, cela leur a permis de dédramatiser l'affaire alors que la plupart n'ont pas/plus mes capacités actuelles. Je souhaitais qu'ils conservent ma mésaventure dans un coin de leur tête
Déjà assisté au 2e cas, la discussion dépend des plongeurs. Certains ne souhaitent pas en parler en public mais en petit comité, d'autres préfèrent en parler plus tard. Si cela doit arriver à un plongeur que j'encadre, je souhaite dédramatiser la chose mais je lui laisse le soin de définir le moment de la discussion de fond.
De mon côté, cela ne me gêne pas de parler publiquement de mes bourdes ou problèmes rencontrés en plongée, sur les fora, mais aussi et surtout sur le bateau pour rappeler plusieurs choses :
* l'humilité. On a beau être en forme physiquement et psychologiquement, cela peut arriver à tous, personne n'est à l'abri, même à des plongeurs expérimentés. Plus j'analyse cette plongée, plus je trouve de raisons à mon essoufflement, elles sont d'ordre psychologique.
* la notion de loisir en exploration. Dès lors qu'un plongeur se sent obligé par une pression personnelle (peur de décevoir l'autre, fierté ...) ou externe (t'es capable sinon t'es pas bon), il n'est plus dans le loisir/plaisir, il est dans l'obligation d'un résultat. Et là, on va à la catastrophe si le plongeur n'a pas les bases suffisantes pour s'arrêter au bon moment.
Plusieurs personnes m'ont chambré sur le bateau à propos de mon manque de physique, ma technique de palmage etc...
Mais ils savent pertinemment les km de natation, les entraînements que je pratique depuis l'année dernière avec mes prépa N4, les efforts physiques pour me rééduquer le genou, cela leur a permis de dédramatiser l'affaire alors que la plupart n'ont pas/plus mes capacités actuelles. Je souhaitais qu'ils conservent ma mésaventure dans un coin de leur tête
bardass- Cetorhinus maximus
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Re: Week-end épave(s) à Bormes
Ah ben c'est sûr qu'à chaque incident ce genre l'amour propre en prend toujours un coup. Si en plus on se fait brocarder après ... Quelque soit l'expérience des uns et des autres tout le monde est exposé à la spirale négative de la fatigue ou du stress. Cela arrive d'autant plus vite que la charge mentale et/ou physique augmente. Ce qui est bien sûr le cas sur des plongées profondes avec plus de matériel ou des conditions de plongées plus délicates avec du jus, du brassage, de la visi réduite ou de l'absence de point de repère dans le bleu. Nos limites sont vite arrivée. Bien malin celui qui en rigole ... On pourra dire de toi : "Y'a vingt piges le Bardass, tout le monde l'aurait donné à cent contre un : flingué à la surprise, mais c't'homme là, ce qui l'a sauvé : c'est sa psychologie." !
Jean-Marc- Rhincodon typus
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Re: Week-end épave(s) à Bormes
Dans mon cas, la brocarde (!) a été très gentille, je n'avais pas à m'en offusquer parce qu'elle a été faite sans intention de blesser.
Et c'est cela le plus important : ne pas rabaisser l'autre parce qu'il a échoué ou qu'il ne s'est pas senti capable de.
la plongée est un loisir, elle ne doit pas être un exutoire de sa vie personnelle
Et c'est cela le plus important : ne pas rabaisser l'autre parce qu'il a échoué ou qu'il ne s'est pas senti capable de.
la plongée est un loisir, elle ne doit pas être un exutoire de sa vie personnelle
bardass- Cetorhinus maximus
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Re: Week-end épave(s) à Bormes
Point de bourde il y a !
Bien au contraire, on ne peut que te féliciter de ta clairvoyance, ton comportement responsable et de l'analyse et du partage pour capitaliser sur cet "incident".
Et bien maintenant, quand tu feras un cours sur l'essoufflement, tu sauras vraiment de quoi tu parles, et tu seras encore plus attentif aux personnes que tu encadres.
Cela s'appelle l'expérience et c'est bien dommage que certains grillent les étapes, enchaînants les niveaux sans un minimum de vécu, c'est à dire pas des plongées où tout se passe bien, mais des plongées où ça merde (enfin un peu).
Quand j'étais jeune N3 préparant le N4 en 1996 (ca fait vieux con je sais), avec 70 plongées, j'avais eu droit, moi aussi à un bon essoufflement à 50m, dans une carrière belge, dans le noir, dans le froid, dans la vase, au point d'en conclure une panne d'air. Le binôme avait bien assuré ce jour là, je l'ai secoué comme un prunier, lui ai piqué son secours et il m'a remonté dans le calme. J'étais certain que j'allais me noyer... Et vers les 20m, tout est redevenu normal, j'ai repris mon détendeur : 150b...
Le week-end suivant je me suis vraiment fait violence pour retourner plonger, dans la même carrière, car sinon je crois bien que j'aurai arrêté là.....
J'en ai conclu que je devais continuer à plonger en autonomie avant de penser à faire plonger les autres. Et je me suis finalement remis au N4 2 ans plus tard, et l'ai obtenu en 1998, avec 190 plongées à mon actif.
A chaque fois que je fais un cours sur l'essoufflement les images me reviennent, et j'imagine que tu te baseras aussi sur ce vécu.
Donc, encore une fois, point de bourde, et ... bravo.
Bien au contraire, on ne peut que te féliciter de ta clairvoyance, ton comportement responsable et de l'analyse et du partage pour capitaliser sur cet "incident".
Et bien maintenant, quand tu feras un cours sur l'essoufflement, tu sauras vraiment de quoi tu parles, et tu seras encore plus attentif aux personnes que tu encadres.
Cela s'appelle l'expérience et c'est bien dommage que certains grillent les étapes, enchaînants les niveaux sans un minimum de vécu, c'est à dire pas des plongées où tout se passe bien, mais des plongées où ça merde (enfin un peu).
Quand j'étais jeune N3 préparant le N4 en 1996 (ca fait vieux con je sais), avec 70 plongées, j'avais eu droit, moi aussi à un bon essoufflement à 50m, dans une carrière belge, dans le noir, dans le froid, dans la vase, au point d'en conclure une panne d'air. Le binôme avait bien assuré ce jour là, je l'ai secoué comme un prunier, lui ai piqué son secours et il m'a remonté dans le calme. J'étais certain que j'allais me noyer... Et vers les 20m, tout est redevenu normal, j'ai repris mon détendeur : 150b...
Le week-end suivant je me suis vraiment fait violence pour retourner plonger, dans la même carrière, car sinon je crois bien que j'aurai arrêté là.....
J'en ai conclu que je devais continuer à plonger en autonomie avant de penser à faire plonger les autres. Et je me suis finalement remis au N4 2 ans plus tard, et l'ai obtenu en 1998, avec 190 plongées à mon actif.
A chaque fois que je fais un cours sur l'essoufflement les images me reviennent, et j'imagine que tu te baseras aussi sur ce vécu.
Donc, encore une fois, point de bourde, et ... bravo.
Invité- Invité
Re: Week-end épave(s) à Bormes
PS : Bon tu me la fais essayer quand ton Halo 3D ? Bon, pour les maldives j'en aurai pas besoin, certes.
PS2: J'ai reçu ma go pro 3. Tu utilises quoi comme logiciel de montage sur le mac ?
PS2: J'ai reçu ma go pro 3. Tu utilises quoi comme logiciel de montage sur le mac ?
Invité- Invité
Re: Week-end épave(s) à Bormes
merci pour cette leçon très instructive pour un novice
quand on y pense, mis à part le signe à faire lors du problème
et le rabachage de "il faut expriré profondément en cas d'essouflement"
on ne peut qu'imaginer cette situation
est-ce un phénomène que l'on subit "trop" régulièrement?
quand on y pense, mis à part le signe à faire lors du problème
et le rabachage de "il faut expriré profondément en cas d'essouflement"
on ne peut qu'imaginer cette situation
est-ce un phénomène que l'on subit "trop" régulièrement?
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GREG
kretchy8- Rhincodon typus
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Re: Week-end épave(s) à Bormes
David > on passe sur FB pour le montage
Kretchy8 > en 13 ans de plongée, c'est la première fois que cela m'arrive
Donc, en ce qui me concerne, je ne peux pas dire que c'est régulier.
Mais je ne peux augurer de ce qui se passera dans le futur
Kretchy8 > en 13 ans de plongée, c'est la première fois que cela m'arrive
Donc, en ce qui me concerne, je ne peux pas dire que c'est régulier.
Mais je ne peux augurer de ce qui se passera dans le futur
bardass- Cetorhinus maximus
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Re: Week-end épave(s) à Bormes
bardass a écrit:De mon côté, je n'ai jamais assisté au premier cas, sinon j'aurais gueulé.
Déjà assisté au 2e cas, la discussion dépend des plongeurs. Certains ne souhaitent pas en parler en public mais en petit comité, d'autres préfèrent en parler plus tard. Si cela doit arriver à un plongeur que j'encadre, je souhaite dédramatiser la chose mais je lui laisse le soin de définir le moment de la discussion de fond.
De mon côté, cela ne me gêne pas de parler publiquement de mes bourdes ou problèmes rencontrés en plongée, sur les fora, mais aussi et surtout sur le bateau pour rappeler plusieurs choses :
* l'humilité. On a beau être en forme physiquement et psychologiquement, cela peut arriver à tous, personne n'est à l'abri, même à des plongeurs expérimentés. Plus j'analyse cette plongée, plus je trouve de raisons à mon essoufflement, elles sont d'ordre psychologique.
* la notion de loisir en exploration. Dès lors qu'un plongeur se sent obligé par une pression personnelle (peur de décevoir l'autre, fierté ...) ou externe (t'es capable sinon t'es pas bon), il n'est plus dans le loisir/plaisir, il est dans l'obligation d'un résultat. Et là, on va à la catastrophe si le plongeur n'a pas les bases suffisantes pour s'arrêter au bon moment.
Plusieurs personnes m'ont chambré sur le bateau à propos de mon manque de physique, ma technique de palmage etc...
Mais ils savent pertinemment les km de natation, les entraînements que je pratique depuis l'année dernière avec mes prépa N4, les efforts physiques pour me rééduquer le genou, cela leur a permis de dédramatiser l'affaire alors que la plupart n'ont pas/plus mes capacités actuelles. Je souhaitais qu'ils conservent ma mésaventure dans un coin de leur tête
Très intéressant ton expérience !
Je partage à 100% tes deux *, humilité et plongée loisir. A contrario c'est pour ce genre de raison (aucune humilité et dérive ultra tech.) que je me suis par exemple un peu détaché d'un virage un peu trop va-t'en-guerre que j'ai pu observer autour de moi. J'ai trop vu d'incidents banalisés au debriefing, alors que ça aurait pu tourner mal. Je plonge désormais de façon très très prudente et dès qu'on va à 30m. et audela, avec des gens que je connais bien. My 2 cts, mais bon c'est notre vie quand même la...
Invité- Invité
Re: Week-end épave(s) à Bormes
bardass a écrit:David > on passe sur FB pour le montage
Cà fait un peu "please switch on chanel 11" à la VHF ...
Jean-Marc- Rhincodon typus
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Re: Week-end épave(s) à Bormes
Voila ce qui arrive quand on lâche le bout à la descente !!
Bon weekend malgré tout ??
Bon weekend malgré tout ??
pmk- Cetorhinus maximus
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Date d'inscription : 04/08/2009
Re: Week-end épave(s) à Bormes
Pas lâché, jamais tenu
Bon week-end même si météo pourrie, ce que l'on ne voit pas sur la vidéo.
Du coup, le programme prévu initialement n'a pu être tenu.
Samedi, beau temps mais énormément de courant, le pilote n'aurait jamais dû nous lâcher sur le Donator ou le Grec mais sur un site protégé, comme il l'a fait à notre demande l'aprés-midi.
Dimanche, mer démontée l'aprés-midi, la remontée au bateau a été à la limite du dangereux, j'en parlerai dans un autre sujet plus tard.
Bon week-end même si météo pourrie, ce que l'on ne voit pas sur la vidéo.
Du coup, le programme prévu initialement n'a pu être tenu.
Samedi, beau temps mais énormément de courant, le pilote n'aurait jamais dû nous lâcher sur le Donator ou le Grec mais sur un site protégé, comme il l'a fait à notre demande l'aprés-midi.
Dimanche, mer démontée l'aprés-midi, la remontée au bateau a été à la limite du dangereux, j'en parlerai dans un autre sujet plus tard.
bardass- Cetorhinus maximus
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Re: Week-end épave(s) à Bormes
Viens faire un stage ici. On te fera descendre au premier tour, quand l'étale n'est pas encore installé. Tu comprendras vite que :bardass a écrit:Pas lâché, jamais tenu
- Faut pas lâcher le bout sinon on se retrouve à perpet
- Faut pas tirer dessus sinon la gueuse dérape et on rate l'épave
Quand on a entre ses mains la plongée de tous les plongeurs présents sur le bateau, on apprend vite
pmk- Cetorhinus maximus
- Nombre de messages : 1545
Localisation : La Manche
Date d'inscription : 04/08/2009
Re: Week-end épave(s) à Bormes
Le problème n'était pas de tenir ou non le bout sur le Donator
Le pilote a d'abord lâché 50m de boot avec une gueuse pour la poser sur le haut de l'épave à 42m.
Vu le courant, la gueuse ne s'est jamais posé, ça a rippé
Du coup, il a mis un bout de 70m qui a fini à l'horizontal en surface avec une bouée.
Et il nous a lâché sur la bouée avec interdiction de nous accrocher dessus, avec tellement de jus qu'il était impossible de palmer pour suivre la ligne.
En partant, on pensait qu'il avait lâché la gueuse en amont de l'épave
Et Ben non, il l'a lâché pile dessus.
Donc on avait aucune chance de tomber sur l'épave.
Pour le Hellcat, c'est moi qui a merdé, le courant était faible, je n'avais aucune raison de ne pas descendre correctement le long.
C'est d'ailleurs ce que j'ai fais à la 2e descente.
Je ne comprends toujours pas pourquoi je n'y suis pas arrivé en qlq coups de palmes alors que mon équipier y est arrivé sans difficulté.
Cette incompréhension, cette obstination sont des raisons de mon essoufflement.
Le pilote a d'abord lâché 50m de boot avec une gueuse pour la poser sur le haut de l'épave à 42m.
Vu le courant, la gueuse ne s'est jamais posé, ça a rippé
Du coup, il a mis un bout de 70m qui a fini à l'horizontal en surface avec une bouée.
Et il nous a lâché sur la bouée avec interdiction de nous accrocher dessus, avec tellement de jus qu'il était impossible de palmer pour suivre la ligne.
En partant, on pensait qu'il avait lâché la gueuse en amont de l'épave
Et Ben non, il l'a lâché pile dessus.
Donc on avait aucune chance de tomber sur l'épave.
Pour le Hellcat, c'est moi qui a merdé, le courant était faible, je n'avais aucune raison de ne pas descendre correctement le long.
C'est d'ailleurs ce que j'ai fais à la 2e descente.
Je ne comprends toujours pas pourquoi je n'y suis pas arrivé en qlq coups de palmes alors que mon équipier y est arrivé sans difficulté.
Cette incompréhension, cette obstination sont des raisons de mon essoufflement.
bardass- Cetorhinus maximus
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Date d'inscription : 18/06/2007
Re: Week-end épave(s) à Bormes
Un principe en ce qui me concerne, quand il s'agit de faire un débrif : Uniquement avec la ou les personnes concernés, et donc, en privé.
Je salue Bardass pour ce rappel qu'il fait.
Même avec expérience et formation, une merde peut arriver.
Bien heureux celui qui parvient à gérer et résoudre le ou les problèmes en plongée.
mirza
Je salue Bardass pour ce rappel qu'il fait.
Même avec expérience et formation, une merde peut arriver.
Bien heureux celui qui parvient à gérer et résoudre le ou les problèmes en plongée.
mirza
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... j'aime bien me mettre sur le dos... j'vois mes bulles qui r'montent et c'est beau...
mirza- Alopias Vulpinus (Membre honoraire)
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Date d'inscription : 19/06/2007
Re: Week-end épave(s) à Bormes
Un problème d'essoufflement peut arriver à n'importe quel plongeur quelque soit son expérience.
D'un point de vue physiologique c'est assez étonnant : notre corps nous commande l'urgence de respirer quand il détecte dans le sang et les tissus une augmentation de CO2 et/ou une baisse d'oxygène. Les centres du réflexe respiratoire situé dans notre cerveau contrôlent principalement la respiration et le besoin de respirer quand ils détectent le CO2 au dessus un certain niveau. Les chimiorécepteurs périphériques dans d'autres parties de notre corps suivent les niveaux en oxygène et signalent au centre respiratoire quand il détecte une chute de pression partielle en O2 sous un certain niveau. Le signal "oxygène bas" des chimiorécepteurs périphériques augmente la réponse à la présence de CO2 haut et provoque la respiration via le centre respiratoire cérébral. Chez une personne en état physiologique normal, c'est le taux de CO2 qui contrôle en 1er la respiration, pas le taux d'O2. Si les chimiorécepteurs périphériques détectent un taux d'O2 bas, mais que les centres respiratoires réflexes trouvent le taux de CO2 acceptable, les centres respiratoires cérébraux ne peuvent pas stimuler la respiration (risque des hyperventilations excessives pour faire baisser artificellement le taux de CO2 avant une apnée). D'autre part, même si les niveaux d'oxygène sont normaux, une surabondance de CO2 entraînera les centres respiratoires réflexes à stimuler la respiration.
En plongée les choses se compliquent par l'équipement et la pression qui modifient notre système respiratoire en augmentant les volumes morts de façon plus ou moins importante (un simple tuba, détendeur, boucle d'un recyleur, masque facial ou casque de scaphandrier). En profondeur la pression rend l'air de moins en moins fluide et des turbulences dans les écoulements de gaz sont de plus en plus importants provoquant des risques d'accumulation de CO2, d'où la notion en plongée de respirer "lentement et profondément" (garder l'écoulement non turbulent et compenser les volumes morts additionnels de l'équipement) et du risque très accru d'essouflement en profondeur.
Si on fourni de l'effort musculaire (stress physique) la production de CO2 va provoquer une respiration de plus en plus rapide. Lors d'un stress psychique ou de peur, la glande surrénale sécrète de l'adrénaline (épinéphrine) dans notre système circulatoire comme réaction de survie instinctive et réflexe. L'adrénaline stimule le coeur, provoque un vaso-constriction et augmente notre respiration afin de préparer notre corps à fuir ou à lutter contre une menace. Cette réaction se produit instinctivement en fonction de la perception qu'on a d'une situation, que la menace soit réelle ou imaginative pour déclencher au besoin une réponse physique de survie. Cela fait partie du cycle de réponse au stress : un problème déclenche un stress physique ou psychologique (ou les deux), si on identifie le problème on agit alors rationnellement (arrêt de l'effort, contrôle de la respiration, élargissement du champs de réflexion et action) et on résout alors le problème initial et le stress s'efface (coté du cycle positif ).
Si on identifie pas l'origine du problème : une anxiété apparaît , les réactions ci dessus se produisent en augmentant (respiration accrue et incontrôlée avec risque d'essoufflement). Si le cycle continue du coté négatif, l'épuisement et la panique et un accident potentiel avec. D'où l'origine de la notion centrale en sauvetage (et auto-sauvetage) : "on arrête tout, on respire, on agit".
Il est intéressant de noter que la caféine et d'autres stimulants imitent l'adrénaline, ce qui explique pourquoi ils élevent le rythme cardiaque et le rythme respiratoire.
En plongée le stress physique et psychique augmente considérablement avec la charge de travail du plongeur. En plongée technique (où est la frontière?) trainer des blocs de décompression qui freine la progression (en trainer deux n'est pas la même chose qu'un seul) et qui compliquent la mise à l'eau (poids, gréement), surveiller les paramètres de plongée ou d'un CCR, surveiller les partenaires, participent à un stress potentiel plus important.
D'un point de vue physiologique c'est assez étonnant : notre corps nous commande l'urgence de respirer quand il détecte dans le sang et les tissus une augmentation de CO2 et/ou une baisse d'oxygène. Les centres du réflexe respiratoire situé dans notre cerveau contrôlent principalement la respiration et le besoin de respirer quand ils détectent le CO2 au dessus un certain niveau. Les chimiorécepteurs périphériques dans d'autres parties de notre corps suivent les niveaux en oxygène et signalent au centre respiratoire quand il détecte une chute de pression partielle en O2 sous un certain niveau. Le signal "oxygène bas" des chimiorécepteurs périphériques augmente la réponse à la présence de CO2 haut et provoque la respiration via le centre respiratoire cérébral. Chez une personne en état physiologique normal, c'est le taux de CO2 qui contrôle en 1er la respiration, pas le taux d'O2. Si les chimiorécepteurs périphériques détectent un taux d'O2 bas, mais que les centres respiratoires réflexes trouvent le taux de CO2 acceptable, les centres respiratoires cérébraux ne peuvent pas stimuler la respiration (risque des hyperventilations excessives pour faire baisser artificellement le taux de CO2 avant une apnée). D'autre part, même si les niveaux d'oxygène sont normaux, une surabondance de CO2 entraînera les centres respiratoires réflexes à stimuler la respiration.
En plongée les choses se compliquent par l'équipement et la pression qui modifient notre système respiratoire en augmentant les volumes morts de façon plus ou moins importante (un simple tuba, détendeur, boucle d'un recyleur, masque facial ou casque de scaphandrier). En profondeur la pression rend l'air de moins en moins fluide et des turbulences dans les écoulements de gaz sont de plus en plus importants provoquant des risques d'accumulation de CO2, d'où la notion en plongée de respirer "lentement et profondément" (garder l'écoulement non turbulent et compenser les volumes morts additionnels de l'équipement) et du risque très accru d'essouflement en profondeur.
Si on fourni de l'effort musculaire (stress physique) la production de CO2 va provoquer une respiration de plus en plus rapide. Lors d'un stress psychique ou de peur, la glande surrénale sécrète de l'adrénaline (épinéphrine) dans notre système circulatoire comme réaction de survie instinctive et réflexe. L'adrénaline stimule le coeur, provoque un vaso-constriction et augmente notre respiration afin de préparer notre corps à fuir ou à lutter contre une menace. Cette réaction se produit instinctivement en fonction de la perception qu'on a d'une situation, que la menace soit réelle ou imaginative pour déclencher au besoin une réponse physique de survie. Cela fait partie du cycle de réponse au stress : un problème déclenche un stress physique ou psychologique (ou les deux), si on identifie le problème on agit alors rationnellement (arrêt de l'effort, contrôle de la respiration, élargissement du champs de réflexion et action) et on résout alors le problème initial et le stress s'efface (coté du cycle positif ).
Si on identifie pas l'origine du problème : une anxiété apparaît , les réactions ci dessus se produisent en augmentant (respiration accrue et incontrôlée avec risque d'essoufflement). Si le cycle continue du coté négatif, l'épuisement et la panique et un accident potentiel avec. D'où l'origine de la notion centrale en sauvetage (et auto-sauvetage) : "on arrête tout, on respire, on agit".
Il est intéressant de noter que la caféine et d'autres stimulants imitent l'adrénaline, ce qui explique pourquoi ils élevent le rythme cardiaque et le rythme respiratoire.
En plongée le stress physique et psychique augmente considérablement avec la charge de travail du plongeur. En plongée technique (où est la frontière?) trainer des blocs de décompression qui freine la progression (en trainer deux n'est pas la même chose qu'un seul) et qui compliquent la mise à l'eau (poids, gréement), surveiller les paramètres de plongée ou d'un CCR, surveiller les partenaires, participent à un stress potentiel plus important.
Jean-Marc- Rhincodon typus
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