[CR] Agay, stage N3

[pmk]

Prologue
Juillet 2010, les vacances sont finies et il est temps de rentrer à Cherbourg. Nous passons voir Bruno et Isa au club avant de partir :
- A l'année prochaine
- Tu reviens avec ton N3 en poche ?
- Non, mon club ne fait pas de N3, du moins pas encore.
- Si tu veux, tu viens en mai après les vacances de Pâques et je te fais un stage N3.
- Faut voir, je vais y réfléchir... On retourne au Salon de la plongée. On en parle à ce moment.

Ainsi s'achève 2 semaines de plongée à Agay chez Agathonis Plongée. Des plongées magnifiques agrémentées par le Nitrox base pour mkp et moi et le Plongeur d'Or pour Tite Puce.

En rentrant, je pose la question dans mon club. Avec la nouvelle réglementation, il va falloir se mettre au N3. Mais rien n'est prêt et ils ont un an pour s'y mettre. Donc rien ne se passera cette saison.
L'idée de Bruno est séduisante et rapidement elle fait son chemin. Après quelques échanges de mail, je confirme que je passerais le N3 chez eux au printemps. On finalisera tout ça au Salon de la Plongée comme prévu.

Rencontre sur leur stand au Salon. On organise les vacances d'été 2011 et en même temps on regarde les dates possibles pour un stage N3. Du 23 au 27, ils ont déjà un candidat. Ca permettrait de faire le stage à deux.

Entre temps, il faut passer le RIFA Plongée. Ca sera chose faite courant mars.

Dimanche 22 mai. A 7h du matin, le taxi arrive devant chez moi pour me déposer à la gare. La veille, j'ai rempli une grosse valise avec le matériel du parfait plongeur. J'y ai rajouté une trousse de toilette et quelques vêtements.

Vers 17h, un autre taxi me dépose au camping à Agay. Entre temps, j'ai passé que quelques heures dans le train entre Cherbourg, Paris et Saint Raphaël et j'ai trimballé ma grosse valise dans le métro parisien.

Je prends possession de mon mobilhome. C'est là que j'aperçois Jean-Marc et son bateau, juste sous ma terrasse.
Je passe dire bonjour à Bruno et Isa au club et déposer tout mon matériel au local. Ensuite, je pars à la recherche d'un copain du club de Cherbourg, en séjour ici depuis une semaine pour plonger.

Demain, les choses sérieuses commencent.



Premier jour
Lundi. La nuit a été courte. Couché tôt, je me suis réveillé vers 4h30 du matin. Et pas moyen de me rendormir.
A 7h, je me décide à quitter le lit. Petit déjeuner et "trainage" sur le net me font patienter jusqu'à l’heure du rendez-vous.
A 8h20, je me présente au club. Mon collègue cherbourgeois est déjà à préparer son bloc. Je regroupe mon matériel et récupère un bloc Nitrox. A 2 plongées par jour, je préfère.
Présentation de mon "binôme" et de ma monitrice que je connais de l'année dernière. Nous partons sur un des semi-rigide avec mon collègue et un groupe d'un club de RP qui est là pour la semaine encore.
Ce matin, nous partons sur le sec des suisses. Le briefing a lieu sur le bateau. On se mettra à l'eau avant les autres. Au fond, on fera un vidage de masque et un lâcher / reprise d'embout histoire de clore ce sujet. Ensuite, remontée assistée pour voir où on en est puis "explo" en remontant jusqu'au sommet. Pour finir, remontée au parachute.
Arrivés sur zone, on se met à l'eau en bascule arrière et on se regroupe en surface avant de piquer vers le fond à 35m. Mais dès le début, mon oreille gauche ne passe pas. Je me redresse pour équilibré puis repars à la suite des deux autres. Là encore, ça ne passe pas. Finalement, je ferai toute la descente en me redressant pour équilibrer. Heureusement que par ici la visi est bonne... Ca me permet de garder les autres à vue.
Arrivé sur le fond, comme convenu, on fait chacun un VDM puis un LRE. Ca c'est fait.
Puis à son signal, j'empoigne la monitrice en lui maintenant le détendeur sur la bouche, j'attrape son DS et j'amorce la remontée. On décolle rapidement. Je ralentis la remontée en purgeant les stabs. Entre 20 et 10, la vitesse est bien contrôlée. Lorsqu'elle me fait signe, je stoppe la remontée à 10m avant qu'elle ne m'indique la fin de l'exercice. On redescend sur le fond. Là encore, mon oreille gauche fait des siennes. Je dois descendre tête haute sinon je n'arrive pas à équilibrer. C'est ensuite au tour de mon binôme de faire sa remontée. Je les suis de loin, restant à vu mais en dessous. Inutile de prendre des risques avec cette oreille capricieuse...
Puis nous partons en "explo" le long du sec. Notre monitrice n'est vraiment pas en état de plonger. Elle accumule les narcoses, les malaises,... A chaque fois nous réagissons et l'empoignons pour entamer une remonter qu'elle stoppe immédiatement d'un geste. Pas la peine de faire le yoyo inutilement.
Arrivé sur le sommet, nous entamons la remontée vers la surface avec un largage de parachute vers 10m. A 5m, nous faisons 3 minutes de paliers même si les ordinateurs n'en indiquent pas. Ca permet de vérifier la stabilité de chacun à cette profondeur.
Retour sur le bateau pour un débriefing sur les assistances, la gestion de l'air de la palanquée, le comportement de chacun,...
Une fois que tous les plongeurs sont à bord, nous rentrons au club pour... un peu de théorie sur les barotraumatismes et autres joyeusetés.


Après un petit repas au mobilhome, je rejoins le club un peu en avance sur l’heure prévue. Certains sont déjà en train de s'équiper.
Je récupère un bloc d'air et je m'équipe également. Cet après-midi, orientation sur le site de l'Arche. Nous serons largués en chemin au-dessus d'une roche, rendez-vous à 5m avant de descendre sur ladite roche puis nous devons prendre la direction de l'arche pour y finir la plongée et retrouver le bateau.
Au signal, on s'équipe rapidement. Trop rapidement même, on est prêt alors qu'on n'est pas encore sur le lieu de mise à l'eau. Au top, bascule arrière. Je me mets à l'eau en tirant ma purge rapide pour descendre directement à 5m. Mais dans la bascule, je perds mes repères et peine à descendre. J'ai vu la monitrice se mettre à l'eau en piquant tête la première. A retenir...
Nous descendons ensuite sur la roche à 33m. Encore une fois, mon oreille gauche passe difficilement. Arrivé au fond, nous partons main gauche. Après quelques coups de palmes, mon binôme veut partir à droite. N'étant pas d'accord sur la direction, nous échangeons sous l'eau sous l’oeil amusé de la monitrice. Comme il a l'air sûr de lui, je décide de partir dans sa direction. Mais plus nous progressons, moins j'ai confiance. Nous survolons une prairie de posidonie alors que lors du briefing, ce n 'était pas prévu. J'insiste pour reprendre à gauche mais nous avons bien dévié de la route prévue et nous abordons le site de l'arche du mauvais côté et nous dirigeons vers une autre roche. Après avoir suivi tout ça en silence, la monitrice nous remet sur le bon chemin. Nous rejoignons l'arche et finissons la plongée autour du rocher. Nous remontons au parachute et maintenons un palier avant de faire surface. De nouveau, briefing durant le retour. Autant la gestion de la palanquée est bonne (coup d'oeil sur les autres, contrôle des pressions,...), autant l'orientation est... Je m'y attendais un peu, n'étant pas habituer à ça à Cherbourg ou nous suivons le courant et le bateau nous récupère en surface.
De retour au club, nouvelle séance théorique.

Ainsi se termine la première journée. Bilan mitigé. Des acquis mais aussi un point noir qu'il va falloir travailler.



Deuxième jour
Mardi 24. C'est le deuxième jour de la formation. Je vais également débuter le Nitrox confirmé.
Le site choisi ce matin est le Lino de mer à Saint Raphaël.
Je pars avec un bloc de Nitrox et un pony sans détendeur, le but étant simplement de m'habituer à sa présence et jouer à le manipuler sous l'eau.
Arrivé sur zone, nous nous mettons à l'eau les premiers. Après quelques mètres de capelés pour rejoindre la zone profonde, nous nous immergeons. Encore une fois, mon oreille gauche me joue des tours et je dois descendre "lentement" pour pouvoir équilibrer tête en l'air. Pourtant, d'habitude je descends toujours en canard et je n'ai jamais de problème. Ca commence à me préoccuper car nous n'en sommes qu'au début du stage et j'ai peur de devoir jeter l'éponge avant la fin...
Arrivé au fond à 36m, la monitrice se sent mal. Je l'empoigne et entame la remontée vers la surface. Cette fois, je suis face à elle. Vers 20m, je sens qu'on ralenti trop et je n'arrive plus à gonfler sa stab. Vite, un coup sur la mienne. L'important, c'est de ne pas redescendre... Finalement, on arrive à 10m sans encombre et elle me fait signe de redescendre. J'y vais mollo à cause de mon oreille.
Ensuite, c'est au tour de mon binôme de faire sa remontée assistée et nous retournons au fond entamer l'explo. Le but est de ramener tout le monde sans encombre au bateau.
Sur un rebord à 10m, je fais un exercice de manipulation du pony. Le but, le décrocher des anneaux où je l'ai accroché pour le mettre plus haut puis en travers et finalement dans sa position d'origine.
L'explo se poursuit non sans incident de la part de la monitrice.
Toujours dans les 10/12m mais cette fois en pleine eau, elle me fait signe de lui donner mon pony. Je le décroche et au moment de le lâcher, je purge légèrement ma stab. Puis je le reprends en regonflant la stab. C'est bon, je n'ai pas bougé d'un poil...
Fin de plongée, nous remontons au parachute. À quelques mètre du bateau.

Retour au club pour encore 1h30 de théorie N3. La matinée c'est bien passée.


Après un repas rapide et une courte sieste, je me rends au club pour la plongée de l'après-midi. Nous partons sur les Serpents pour faire un peu d’orientation. Objectif, rejoindre le bateau qui sera mouillé au Sec des suisses où il aura largué les autres plongeurs.
Cette fois, je pars à l'air avec un pony de nitrox 50.

Une fois le briefing général terminé, tout le monde embarque sur le bateau. Durant le trajet, avec mon binôme nous nous faisons un briefing pour organiser la plongée cap à suivre, condition de remontée,...) puis nous nous tenons prêts rapidement. Au signal, nous devons nous mettre à l'eau et nous rejoindre à 5m. Cette fois, j'adopte la technique de la monitrice avec une mise à l'eau tête la première. En même temps, je tire la purge basse. Résultat, je descend directement à 5m sans aucun soucis. Un petit check à trois puis on pique vers le fond. Et là, pas de soucis d'oreille. J'arrive au fond sans avoir eu à me redresser. Nous longeons le sec puis prenons le cap déterminé en direction du Sec des suisses tout en secourant la monitrice décidément pas en état de plonger.
Après quelques dizaines de mètre, nous arrivons sur le sec visé. Les autres palanquées sont sur place. Nous remontons tranquillement en tournant autour.
A 17m, je fais signe à la monitrice que je vais passer sur le pony. Contrôle de la profondeur et de la stabilité, ouverture du pony, vérification du bon fonctionnement, revérification de la stabilité et je passe sur le détendeur du pony. La remontée reprend son cours.
Vers 10m, nous larguons le parachute pour la fin de la plongée. Puis c'est le retour au bateau juste au-dessous de nos têtes.

Retour au club et de nouveau, 1 heure de cours.


Troisième jour
Mercredi matin, nous partons sur les Pyramides. Au programme, orientation jusqu'à une roche située à quelques dizaines de mètres au Sud puis retour au mouillage.
Briefing entre nous durant le trajet. Au moment de s'équiper, je constate que la monitrice a changé de stab et que cette dernière possède un inflateur type I3 (manette en position basse). Je lui demande de nous montrer comment ça fonctionne.
Ensuite, immersion, toujours tête la première et descente sur le fond à 35m. L'oreille gauche semble ne plus vouloir poser problème.

Arrivé au pied de la pyramide, nous partons vers le Sud au-dessus du sable. Le trajet semble long et toujours rien en vue. On s'interroge du regard. Et en se décalant légèrement sur la gauche, j'aperçois une roche. On était en train de passer à côté. Une fois en surface, je comprendrais l’erreur. Au lieu d'être au Sud de la pyramide, nous étions sur l'Ouest. Du coup, en prenant au Sud on passait à côté au lieu de tomber dessus.
Finalement, on rejoint cette roche qu'on explore rapidement avant de revenir au pied de la pyramide. Nous remontons le long de celle-ci. A la profondeur déterminée, je passe sur le pony.
Avant de monter faire les paliers, je largue mon parachute. Honte à moi. En levant la tête, j’aperçois mon parachute sous l'eau. Seul le haut de ce dernier est gonflé. Pourtant, c'est une manip que je fait régulièrement à Cherbourg... Du coup, je m'alourdis un peu en purgeant ma stab et je redescends le parachute à peine gonflé. Là, je le relargue. Cette fois, il se tient bien dressé en surface. Je remonte sur le bateau sous le regard hilare de la sécu surface...

Lorsque nous partons, le site se rempli de tous les autres clubs. C'est l'intérêt de partir tôt. Le site n'est rien que pour nous.
De retour au club, encore un peu de théorie en guise d'apéro.


L'après-midi, nous allons sur le Périguier. Le site est tout proche, dans la baie d'Agay. Nous nous préparons très rapidement puis nous occupons du mouillage. Dès que la gueuse est larguée, nous nous mettons à l'eau pour nous retrouver à 5m. La manip est désormais bien rodée. Ensuite, nous descendons sur le fond de sable. Là, la monitrice se couche, tête dans le sable. Je l'empoigne, lui maintien le détendeur sur la bouche et cherche l'inflateur. Je ne vois rien. Un coup d'oeil vers le bas et je vois la commande I3. Elle a gardé la stab du matin... Je gonfle la stab avec la manette et la remontée commence. Rapidement, je baisse la poignée pour purger mais nous continuons à monter rapidement. Elle arrête l'exercice au moment où je m'apprête à tirer sa purge rapide.
Je ne suis vraiment pas content de moi. Entre ça et le coup du parachute le matin, je suis contrarié.
Nous redescendons et poursuivons la plongée en prenant le cap vers le tombant. Nous finissons sur le plateau, au milieu des posidonies. Je passe sur le pony et nous remontons au parachute. Cette fois, pas de problème.

De retour au club, je suis morose. Bruno, qui a bien vu que ça n'allait pas, vient discuter. Rien de bien grave. Et en milieu de formation, quelle qu'elle soit, il n'est pas rare d'avoir une phase de "régression". Je le sais mais je ne peux m'empêcher de m'en vouloir...

Mais il faut continuer, d'autant que la journée n'est pas fini. Encore un peu de théorie avant de rentrer au mobil home.

Le soir, un apéro avec tous les plongeurs de la semaine permet de me détendre un peu. La tapenade maison est divine...



Quatrième jour
Jeudi matin. Comme annoncé la veille, nous allons sur les péniches d'Anthéor. Enfin de la tôle Mais bon, je ne suis pas là pour admirer le paysage...
Le bateau devrait mouiller sur l'arrière de la Jean-Suzon. Nous devrons rejoindre rapidement la Saint-Antoine située plus profond à quelques 40 mètres devant puis revenir tranquillement au mouillage pour faire nos paliers.
Arrivé sur zone, nous jetons l'ancre. Ensuite, mise à l'eau et descente en gardant le mouillage à vue. Nous arrivons sur le fond couvert d'obus autour de la Jean-Suzon. Nous prenons la direction de la Saint Antoine conformément au briefing. Nous survolons des amas de tôles avant d'apercevoir la Saint-Jean devant nous. C'est à ce moment que la monitrice me fait signe qu'elle narcose. Ni une ni deux, j'empoigne son gilet et lui maintien son détendeur tout en gonflant sa stab. Nous décollons du fond. Je contrôle la remontée en gérant les 2 stabs. Elle me fait signe que l’exercice est terminé et nous redescendons. Mon binôme a immédiatement le droit à sa remontée. L'explo se poursuit sans autre incident autour de l'épave puis nous revenons sur la Jean-Suzon. La monitrice a un peu froid. Je lui indique la fin de plongée et nous remontons faire nos paliers. Je passe sur mon pony. Au palier, le drame survient : panne d'air de la monitrice. Je lui présente immédiatement le premier détendeur sous la main, mon principal. Une fois les paliers terminés, nous remontons en surface.
Sur le bateau, tout le monde à le sourire. La journée de la veille est oubliée.

Une fois tout le monde à bord, nous remontons l'ancre et rentrons au club pour faire un peu de théorie.


Grâce à la plongée du matin, le moral est revenu. Cet après-midi, c'est plongée au Village. Un site que j'ai pratiqué plusieurs fois l'année dernière. Mais c'est loin.
Cette fois, nous plongeons à deux. Enfin presque. La monitrice sera là en retrait pour nous surveiller et voir les erreurs.
Une fois sur site, Bruno fait le briefing pour l'ensemble des palanquées. Nous discutons entre nous de l'organisation de la plongée puis nous nous immergeons les premiers. Nous descendons le long du pic rocheux jusqu'à une plaine de posidonie. Nous longeons la roche à main droite. Nous arrivons sur une petite plaine sur laquelle reposent deux maisons. Nous continuons en direction du large, contournons le tombant et arrivons dans la plaine du Village. Les maisons sont là, éparses. Contre la roche, l'église est là également. Nous passons sous la petite arche dont le plafond est tapissé d'anémones encroutantes jaunes puis, contournant le pilier, nous revenons sur le Village par la grande arche.
Ensuite, nous reprenons le chemin du mouillage en examinant les renfoncements dans la roche. Nous flânons en route, toujours sous la surveillance de la monitrice au loin. Bien que nous sommes censé faire comme si elle n'était pas là, nous ne pouvons nous empêcher de lui montrer une murène posée à même le fond ainsi qu'une magnifique rascasse orange. Une fois suffisamment remonté, je passe sur mon pony. Nous repassons au-dessus de la posidonie et rejoignons le pic sur lequel le bateau est mouillé. La monitrice nous fait signe qu'elle remonte et que nous pouvons rester pour finir la plongée. Nous remontons lentement en tournant autour de la roche tout en jouant avec les girelles et en admirant le "troupeau" de saupes affairés à brouter la posidonie.
Finalement, nous faisons surface à côté du bateau.
De retour sur le bateau, de débriefing a lieu. Bon comportement sous l'eau, bonne gestion de l'air,... En bref, une bonne plongée. Et pour une fois, nous avons vraiment pu profiter pleinement du bonheur d'être sous l'eau.

Retour au club pour... un peu de théorie.


Cinquième jour
Vendredi matin. C'est le dernier jour. Surprise, ce matin nous plongeons avec Bruno. Il nous accompagne sur la Pierre à Syca avec son recycleur. Les consignes sont claires. On ne compte pas sur lui pour gérer la plongée. Sinon, avec son recycleur, on finira nos blocs sur le fond...
Une gueuse est lâchée pour permettre aux palanquées de descendre au bon endroit. Comme d'habitude, nous sommes les premier à l'eau. Je me laisse tomber tête la première tout en tirant sur la purge basse de la stab afin de descendre directement à 5m. Et là, le cordon de la purge me reste dans la main. Heureusement, la stab était quasi vide et je peux descendre sans problème. A 5m, on se fait signe et on pique sur le fond à 42m tout en gardant le mouillage en vue. Dès que le sec apparait, nous lâchons le mouillage des yeux pour descendre au pied du sec. Un arrêt au fond. Tout va bien, on entâme la balade en remontant lentement tout autour de la roche. Cette dernière est couverte d'immenses gorgones bleues. En levant la tête, nous voyons les mérous sur le sommet de la roche. Dans les trous, des murènes. Encore une fois, nous en croisons une qui est sortie de sa cachette. Je regrette de ne pas avoir mon APN sur moi...
Une fois au sommet situé vers 20m, je passe sur mon pony. Cette fois, j'ai programmé mon ordi en multigaz. Je valide le changement de gaz. Nous continuons encore quelques instant au milieu des tritérygion, girelles,... puis je largue mon parachute et nous montons vers la surface.
A 5m, nous finissons nos paliers. En levant la tête, nous voyons la surface agitée. Je le sens également sur le parachute.
Une fois en surface, la mer est effectivement agitée. Le mauvais temps annoncé pour la soirée est en avance.
Les palanquées, descendues après-nous, remontent une à une. Nous repartons alors que d'autres bateau arrivent sur la zone. Les pauvres, ils vont être secoués.

De retour au club, Bruno nous annonce que nous avons notre Niveau 3. Pour ma part, j'ai également la qualification Nitrox confirmé.
La dernière plongée sera de la pure détente...
Dernière plongée du séjour. Le temps ne s'arrange pas. Nous resterons donc à l'ari dans la rade d'Agay en retournant sur le Périguier. Pour cette dernière plongée, nous plongerons ensemble avec mon binôme de formation, rien que nous deux.
En arrivant sur zone, nous jetons la gueuse puis nous nous mettons à l'eau avant les autres. Comme la surface est agitée, nous nous rejoignons à 5m. Nous descendons sur le fond de sable à 35m tout en gardant un oeil sur le mouillage. Nous arrivons sur le sable juste à côté d'un grondin. A notre approche, se dernier se "carapate" sur ses "doigts". Nous rejoignons le tombant que nous longeons main gauche comme indiqué par le DP. Bonellie vertes, rascasses, flabellines mauves,... la faune est variée. Progressivement, nous remontons sur le plateau de posidonie. Là, je passe sur le pony. En fouillant sur le plateau, nous découvrions deux belles langoustes. Dommage qu'on ait pas pris le pot de mayo...
Nous remontons au parachute. Au palier à 5m, la surface semble encore plus agitée qu'en début de plongée. Et le courant de surface nous fait dériver un peu. Une fois en surface, ça bouge effectivement pas mal. Le bateau nous récupère ainsi que les autres palanquées.
Après avoir récupéré le mouillage, nous retournons au club pour la dernière fois de la semaine.



Epilogue
Samedi matin, je reprends le train à Saint Raphaël en direction de Cherbourg. C'est fini.
Mais j'y retourne dans moins de deux mois. Et cette fois, ça sera en famille et rien que pour de l'explo...



The End

[Jean-Michel]

félicitations et merci beaucoup pour le CR qui retrace bien l'intensité de ce genre de stage

[Invité]

Bravo pour ton N3.
Felicitation.

[Jean-Marc]

Félicitations encore et merci pour le CR. Quelle est donc cette réglementation qui oblige les club associatifs à faire du N3 ? (Jean-Marc qui n'y connait rien en la matière mais fait son curieux ... )

[pmk]

Quelle est donc cette réglementation qui oblige les club associatifs à faire du N3 ?

Il ne s'agit pas d'une obligation de "faire du N3" mais de l'impossibilité désormais de passer du N2 au N4. Donc pour pouvoir "faire du N4", il faudra désormais "avoir du N3".

[screech]

Félicitations encore et merci pour le CR. Quelle est donc cette réglementation qui oblige les club associatifs à faire du N3 ? (Jean-Marc qui n'y connait rien en la matière mais fait son curieux ... )

Qu'il est taquin.............

[pmk]

Qu'il est taquin.............

Mais comme je voudrais éviter toute polémique sur ce post, je fais comme si. On a suffisamment l'occasion de se crêper le chignon sur les forums...
Alors merci d'essayer de faire de même.

[screech]

comme je voudrais éviter toute polémique sur ce post, je fais comme si. On a suffisamment l'occasion de se crêper le chignon sur les forums...
Alors merci d'essayer de faire de même.

Il n'était pas non plus dans mon intention d'entamer une énième polémique stérile , je te rassure .
En tout cas merci pour ton CR ,j'ai moi même passé mon N3 juste avant le printemps et ça me remet en mémoire pas mal de souvenirs, par contre en ce qui me concerne l'orientation n'est toujours pas mon truc ( mais alors vraiment pas ).

[pmk]

par contre en ce qui me concerne l'orientation n'est toujours pas mon truc ( mais alors vraiment pas ).

Sur terre, j'ai plutôt un bon sens de l'orientation. Ca aide un peu sous l'eau. Mais il est vrai que je ne l'ai jamais travaillé avant cette semaine car au club, nous ne remontons jamais au bateau du fait du courant, c'est le bateau qui vient à nous. Eventuellement sur les épaves nous pouvons être amenés à remonter le long du mouillage (et donc le retrouver) mais généralement, il a déjà été retiré par la dernière palanquée lorsque nous remontons et les remontées se font en pleine eau au parachute.

[screech]

Sur terre, j'ai plutôt un bon sens de l'orientation. Ca aide un peu sous l'eau.

Mois c'est tout le contraire je n'ai déjà aucun sens de l'orientation au sec.
Sous l'eau c'est simple si tu veux retrouver le bateau , tu me demande la direction et tu part à l'opposé.

[bardass]

merci pour le CR et encore félicitations

Screech > je comprends pourquoi tu veux éclairer la mer ...

[Jean-Marc]

Quelle donc cette réglementation qui oblige les club associatifs à faire du N3 ?

Il ne s'agit pas d'une obligation de "faire du N3" mais de l'impossibilité désormais de passer du N2 au N4. Donc pour pouvoir "faire du N4", il faudra désormais "avoir du N3".

Ah oui j'y suis. Mais si ton club fait du N4, pourquoi ne faisait ils pas aussi du N3?

[screech]

Screech > je comprends pourquoi tu veux éclairer la mer ...

Ouaip c'est pour qu'on me retrouve

[Subsilver]

Merci pour ces CR très sympa, je ne pourrais pas dire que ça me rappelle des souvenirs, mon N3 s'étant passé sur la durée (Club associatif) et non sur une semaine intensive.

.... par contre en ce qui me concerne l'orientation n'est toujours pas mon truc ( mais alors vraiment pas ).

Salut, comme je l'ai déjà dit à PMK, l'orientation vient en plongeant en autonome et surtout en HS, et en solo !! j'étais dans le même cas que vous et puis tout doucement c'est venu, j'enregistre mes repères automatiquement maintenant, quand on fait des nouvelles épaves et que le mouillage est un peu éloigné on utilise un Spool ..

[Jean-Marc]

Sur terre, j'ai plutôt un bon sens de l'orientation. Ca aide un peu sous l'eau.

Mois c'est tout le contraire je n'ai déjà aucun sens de l'orientation au sec.
Sous l'eau c'est simple si tu veux retrouver le bateau , tu me demande la direction et tu part à l'opposée.

Je viens d'ajouter à mon catalogue instructeur la spécialité navigation sous marine

[Petit Fred]

Bravo et merci pour le CR !

Fred

[Nostromo]

Félicitations pour le N3, durement gagné mais bien mérité!

[mirza]

Félicitations !

mirza

[pmk]

Merci à tous

[Invité]

Merci pour le CR , ça laisse pré-sentir ce que sera le prochain passage au N3.
il me faut encore un peu d'expérience.

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