Passerelle PADI / BSAC : de l'intérêt des normes

[Jean-Marc]

Depuis le 1er décembre 2009, les bureaux PADI du monde entier sont certifiés selon les normes ISO (standards de l’ «International Organization for Standardization») en tant que prestataire de services dans le secteur des sports de plongée. Ces normes s’appliquent à cinq niveau de plongée, deux niveaux de formation instructeur et un niveau de prestation de service ou Dive Center. En tant qu'instructeur PADI je me retrouve donc EN 14413-2 / ISO 24802-2 défini comme suit ( http://www.euf-certification.org/ )

Competencies of a scuba instructor at level 2

A level 2 scuba instructor shall be trained to be qualified to:

• plan, organise and conduct dives and lead other recreational scuba divers of all levels in open water, including rescue activities, teach and assess students up to scuba diver level 1, level 2 and level 3,

• supervise level 1 scuba instructors,

• plan, organise and conduct scuba diver training courses,

• with suitable additional training or experience to plan, organise and conduct appropriate speciality or diving operational activities.

Comme BSAC est aussi normalisé ISO, si je voulais devenir instructeur BSAC voici ce que j'aurais à faire :

1 Etre membre BSAC (je le suis).
2 Participer a un des Instructor Foundation Course (IFC) sur 2 jours : www.bsac.com/ifc (le manuel de l'instructeur BSAC et les ressources pédas sont incluses)
3 Après avoir assisté à l'IFC et régler les frais de certification, recevoir le pack Induction, certification et carte OWI BSAC.

A la différence de PADI, je ne pourrais toutefois exercer que dans un centre ou club BSAC et non en "free lance".

C'est simple comme bonjour, non?

[Jean-Michel]

et sais tu ou est ce qu'on en est pour l'adoption de cette norme ISO en France ?

[Jean-Marc]

La FSGT est toujours la seule organisation française à les avoir adoptées unilatéralement. Tout le reste n'est pas normalisé en France (BEES compris). Il ne peut s'agir que de la démarche volontaire des organismes de plongée pour demander leur certification ISO et la conformité de leurs formations.

Pour les filières pro, un texte est attendu pour juin-juillet prochain. Je doute assez qu'il ne soit autre chose qu'un piège à moniteurs PADI ...

[Jean-Marc]

Je voudrais juste citer ce que dit la notice d'information disponible sur le site de BSAC :

BSAC souhaite la bienvenue à TOUS les instructeurs de plongée

BSAC reconnait les qualifications de plongeurs formés par d'autres organisations ainsi les titres d'instructeurs délivrés par la plupart des agences de plongée. Il ne peut y avoir que des raisons tout à fait mineures de remettre en question la validité d'une qualification instructeur d'une autre agence.

La majorité des instructeurs ont effectivement EVALUES non seulement en salle de classe et en piscine mais aussi sur leur capacité à en enseigner en milieu naturel. Cependant nous avons absolument besoin de nous assurer que tous les instructeurs enseignant les niveaux BSAC sont familiers avec le système que nous utilisons pour former nos plongeurs et nos instructeurs. Par conséquent les membres BSAC, affilés à un club BSAC, qui détiennent des qualifications d'autres organisations peuvent candidater pour la passerelle de formation.

So british ?

[Invité]

Ils sont vachement ouverts et pragmatiques je trouve.

La preuve :

Il ne peut y avoir que des raisons tout à fait mineures de remettre en question la validité d'une qualification instructeur d'une autre agence.

[Jean-Marc]

Pour un point de vue récent sur la situation en France en 2011 au sujet de ces normes un syndicat (le SNEPL) vient juste de publier un document qu'il a remis au ministère des sport début mars : http://www.snepl.org/files/SNEPL_MS_02-03-2011.pdf

[Subsilver]

.... un syndicat (le SNEPL)..

Merci pour ce document, pour Information Thierry Président du SNEPL, que je connais vas être centre PADI cette année (ouverture du centre bientôt pour la saison) et donc je vais pouvoir continuer ma formation PADI vers le Divemaster. Le centre se situe à 20 minutes de Bastia du coté du CAP.

@++

[Jean-Marc]

Ce n'est bien sûr qu'un point de vue, mais d'autre tendances syndicales professionnelles (pas connues pourtant pour leur tendances libérales ... ) partagent certains des points exposés.

[Invité]

Et d'apres vous, pourquoi des fédérations comme (au hasard) la FFESSM ne recherchent pas des reconnaissances ISO??

[Jean-Michel]

Et d'apres vous, pourquoi des fédérations comme (au hasard) la FFESSM ne recherchent pas des reconnaissances ISO??

ils sont contre pour protêger l' "exception Française" : un NIII qui est CMAS*** sans être guide de palanquée, imposer le NIV pour être GP en France etc.... du protectionnisme

[Jean-Marc]

Je pense que le document présenté par le SNEPL résume bien la situation singulière. Une économie associative qui capte la représentation d'une économie privée, le mélange des deux genres à tous les niveaux et le para-commercial.

D'ailleurs si tel n'était pas le cas, en quoi les écoles internationales (RSTC) font de l'ombre au secteur associatif fédéré? J'imagine que dans les esprit la certification ISO serait comprise comme une reconnaissance de fait des écoles RSTC ... La tête dans de trou, l'autruche pense mieux ?

Voir aussi http://marcwl.chez-alice.fr/diving/Carnets/Entrees/2011/3/23_Engagements_professionnels.html

[Invité]

Le protectionisme en matiere de plongée sous marine est une idiotie. La plongée en tant qu'exception francaise? il n'y a pas plus international que la plongée! Limiter l'activité plongée a un seul pays, c'est d'une part se fermer aux autres, d'autres part se priver du reste des fonds que nous pouvons trouver a l’étranger.
Si une norme ISO peut apporter de nouveaux plongeurs d'autres horizons, mais qu'ils n'en veulent pas pour se "protéger", c'est se tirer une balle dans le pied.

[Jean-Marc]

Pour faire certifier ISO un centre de plongée il faut que les qualifications du personnel le soient aussi, ainsi que toutes les formations proposées en plongées loisir. De même pour la location du matériel. L'audit est divisé en 2 partie : la partie administrative (conformité des dossiers de formation des plongeurs, entretien du matériels sur 2 ans, questionnaires satisfaction clients) et la partie pratique sur les sites de plongée (briefing, description des sites, sécu, pratique des encadrants).

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