[CR] un week-end de Mistral à Marseille...

[oliouchka]

vendredi 20 février 2009 enfin !!!
15h45 départ de Lyon, titine bien chargée, et plongeurs bien impatients devant… Heureusement, pas trop de monde sur la route mais le GPS, ayant sélectionné une rue au nom quasi identique vient pourrir nos statistiques, car nous devons traverser un bon bout de marseille embouteillé, et il faut survivre vu la circulation
On finit quand même par y arriver, un grand portail bleu marqué « Atoll Club Plongée » nous ouvre les bras dans une rue résidentielle, à deux pas du port. Nous sommes accueillis par Anne, la grand chef d’Atoll
Celle-ci nous donne les clefs de la chambre, qui porte le nom de « Dalton », évidement, Arnaud ne peut s’empêcher de glisser un « Et Chaouen, on peut ? » ben voui, c’est qu’on a envie de se le faire, ce Planier
La chambre est à deux lits, au moins, on est sûrs de ne pas manquer de sommeil pour le lendemain
En bas, une dizaine de plongeurs d’un club de Vichy sont à l’apéro, ça sent le pastox jusqu’au 2e étage Une fois installés, nous allons chercher un endroit ou manger, nous n’avions pas programmé le repas de ce soir sur place. Et, après quelques 20 minutes de marche en bord de Mer, nous trouvons finalement ce que nous voulions, une Crêperie Bretonne Le coin de Marseille est un peu isolé, mais d’ici, on voit l’île du Planier, il y a de quoi rêver pour le lendemain mais bon, comme par hasard, on a prévu du vent ce week-end
Retour au QG pour 21h, RDV à 7h30 pour le petit déjeuner et 8h15 pour s’équiper et pour le briefing. Bon, eh bien, c’est chouette d’être sur place et de n’avoir à se soucier de rien

samedi 21 février 2009 quand ça commence bof, et que ça finit bien !
Matin
Petit déj frugal dans une ambiance de cantine bien sympathique, puis on se retrouve tous dans la cour. Briefing, sur deux tableaux sont notés : les plongeurs, niveaux et le bateau sur lequel ils vont (Corail ou Guerrier) puis, le site sur lequel ira le dit bateau. Nous sommes sur le Corail, et nous irons plonger à Caramassaigne. Surprise, il y a une grotte par 52m c’est rare qu’un club commercial propose ce genre de profondeurs ! mais il faut dire qu’il y a surtout des autonomes ce week-end ben ça commence bien
Sauf qu’on annonce du courant, qu’il y a de la mer, et que la configuration du site n’est pas top, il faudrait palmer pas mal avant de rejoindre la grotte, pis en ce qui me concerne, j’ai pas plongé en mer, ni profond, depuis un bout de temps, alors on va y aller molo…
L’équipe d’Atoll nous fournit des sacs ikéa pour que nous y mettions tout notre matos, puis nous le chargeons dans les camionnettes, qui contiennent déjà nos blocs, et qui nous emmèneront également au port. Quelle organisation !
En même pas cinq minutes, nous y sommes. Les plongeurs déchargent leur lourd matériel et gréent devant les semi-rigides Corail et Guerrier. Nous voici à présent tous serrés sur les bateaux, prêts à partir. C’est un peu le bazar à vrai dire mais bon, quand on a connu un bateau aussi bien organisé que celui de Bruno (Agathonis) ou de Jean (CPA), forcément
Un passage à la pompe, et c’est parti. La mer est formée, mais le voyage n’est pas trop pénible, juste un peu lent… de quoi admirer le paysage magnifique
Au bout d’une demi-heure, nous sommes sur le site. Il ne reste qu’à enfiler nos stabs, cagoules, gants, masques et autres. Je stresse un peu, et si j’avais oublié comment qu’on fait ?
OK en surface, et on s’immerge. Quel pied Non, je n’ai pas oublié
Nous suivons le tombant main droite, il descend jusque 35m environ. Il est recouvert de gorgones pourpres, et par-ci par là, quelques gorgones aux extrémités jaunes fleurissent. Nous croisons des nudibranches, un joli doris dalmatien, des rascasses, des castagnoles, des sars… Nous trouvons des pontes de poulpe, mais pas de poulpe  Puis nous voici devant l’autre tombant, qui fait un angle à 90° avec le notre, comme annoncé dans le briefing. Toujours en admiration devant le paysage finement découpé de gorgones filtrant la lumière, nous faisons demi-tour, et zigue-zagons entre les blocs rocheux éparpillés le long du premier tombant. On s’attarderait bien à aller chercher la vie dans les moindres recoins de ceux-ci, mais y’a du jus, et faut palmer… Sur le chemin on dépasse une bande de plongeurs du type « ceux qu’on laisserait bien au fond » palmage en bicyclette dans le sable et sans faire attention à la fragile vie autour, octo qui traine ect… grrr… heureusement (pour eux ?) on les dépasse et on retrouve notre bateau. Nous faisons nos 8 minutes de palier au pendeur pour en tout 44 minutes de plongée, à 39m… C’est assez agité en surface, limite on resterait là
Nous voyons d’autres plongeurs en surface, qui ont vraiment du mal à monter l’échelle et nous constatons que tous les autres du bateau (qui était blindé) ne sont pas au palier… Il est vrai que nous en avons vu quelques uns foncer en direction de la grotte à 52m
Remontée pas trop rock’n’roll si ce n’est que j’ai, comme d’habitude, oublié d’enlever un truc avant de passer ma stab, ce coup-ci, c’est mon détendeur tour de coup Heureusement que mon binôme est là pour m’empêcher de remonter sur le zod accrochée par le cou
Retour plus mouvementé déjà, le vent s’est méchamment levé Alors une fois qu’on s’est pris une méchante vague sur le coin de la figure, le vent glacé se charge de nous « faire sentir qu’on vit ». Pinaise, quelle reprise !
Je peux pas m’empêcher de m’imaginer la réaction des gens qui n’ont aucune idée (sauf conditions de vent et de température de l’eau) de ce qu’est la plongée, en nous voyant
Nous v’la enfin arrivés au port, si seulement c’était pour se reposer mais nooooooooon y’a tout le bateau à décharger ô joies de la plongée
En plus, on dirait qu’on est tombés sur un groupe qui ne connaît pas l’entraide donc Arnaud finit par pousser une tite gueulante

Nous voici finalement reviendus au QG, un peu en retard. On a le temps d’aller se rafraichir et de mettre quelques trucs à sécher, c’est vraiment le pied ce club tout en un
Nous sommes les premiers à la « cantine » et nous ne sommes pas déçus, c’est délicieux !
Après le repas, nous avons le temps de nous poser un peu avant le rassemblement dans la cour pour l’enfilage des combis et le briefing, c’est ça aussi, l’avantage d’être en étanche

Aprem’
Ca souffle toujours, mais un peu moins qu’à notre retour tout à l’heure. On nous propose de faire un site à Riou, dont j’ai mangé le nom Nous écoutons bien le briefing, même si celui-ci ne nous servira pas
Arrivée sur le site après une bonne demi heure de mais il y a bien des creux de 1,5m très peu pour moi les enfants Le deuxième bateau, Guerrier nous rejoint. Grand Gourou Anne décide de nous emmener juste à côté, sur un site bien protégé : L’Anse de la Poire. On ne s’attend à rien de miraculeux, vu que c’est un site de replis, mais la mer quasiment plate que nous avons dans la « piscine » de départ est plutôt rassurante Re-briefing, pendant que nous nous préparons à nous mettre à l’eau. Rien de difficile, ni de trop profond, parfait !
Plouf ! Nous y v’la. Descente sur un fond de 10 m, et déjà, que de VIE Des bancs de saupes et de sars broutent la roche en nous renvoyant leurs jolis reflets argentés. On arrive à les approcher de très près La visi n’est pas terrible, ce qui nous permet de tomber nez à nez avec deux gros pics rocheux, dans les 20m, qui forment des cornes. Nous en faisons le tour, et trouvons là une belle dose de nudibranches . Entre les deux cornes, nous glissons très doucement, pour ne pas abîmer les majestueuses gorgones. J’adore ce genre de plongée cool Nous finissons par rejoindre les contours de l’île que nous devions suivre main gauche. Là, il y a un petit tombant, et des blocs rocheux un peu partout. Arnaud me montre un poulpe qui nous fait une belle démonstration de nage en pleine eau, moi une grosse rascasse bientôt suivie d’un doris dalmatien. Il y a toujours une quantité folle de poissons autour de nous, et pour notre plus grande satisfaction, pas trop de plongeurs Nous continuons à scruter la roche en avançant, et d’un coup, j’aperçois deux petits yeux qui dépassent d’un trou, c’est un mini poulpe Je m’empresse de le montrer à Arnaud, qui se pose devant, et montre sa main au petit être tentaculaire qui dans un premier temps recule, blanchit, puis, il sort de son trou, toutes tentacules dehors et frisées, torse bombé et air défiant. C’est juste hilarant, et très touchant. On le laisse avant qu’il ne s’énerve trop, et que les plongeurs qui nous passent juste dessus en palmant comme des ânes ne viennent pas l’enquiquiner. Nous avons atteint notre profondeur max, 32m. Pas de paliers à l’horizon, grâce aux retards et temps de trajet rallongés, on a eu un plus grand intervalle de surface, pis on n’a pas trop chargé non plus ce matin. On a encore plein de temps devant nous, surtout que nous faisons demi-tour. Sur le retour, mon binôme me montre un charmant petit crabe, tapis au fond de son trou. Je crois bien que c’est la première fois que j’en vois un de belle taille… Nous voici bientôt dans la « piscine » peu profonde ou mouille le Corail. Nous nous mettons à farfouiller les posidonies et autres petites pierres du fond. On ne se rate pas : un syngathe dit poisson trompette, je n’en avais jamais vu en France (deux à Majorque), gracieux cousin défrisé de l’hippocampe. Nous avons le droit à un ballet de sars, étoiles de mer, blennies, girelles, triptérygion, anthias, nudibranches… Puis, Arnaud déniche un GROS poulpe cette fois-ci. Il est sous un caillou, et quand nous approchons, il sort, l’air mauvais. Il se stabilise et se pose en cône au dessus du sable, puis ne bouge plus. Nous restons bien quelques minutes à le regarder, mais dans les 10m en étanche, et surtout quand ça bouge, c’est pas simple Arnaud est persuadé que le poulpe est en train de pondre. Sur du sable ? Ca va pas ou quoi ? Mais c’est vrai qu’il y a de petits filaments blanc translucide qui dépassent de sous les tentacules, on doit l’avoir interrompu Il rejoint son antre, et nous nous en allons. On a bien encore 80b chacun, mais, à lutter gentiment depuis 15 minutes si peu profond, on est un peu fatigués Fin de plongée, sourires énormes dans les masques. Eh ben… pour de la plongée de repli, y’a du level
Retour tout aussi cahotique, que le matin, la météo doit nous en vouloir personnellement Le déchargement du bateau se fait bien mieux que le matin, il en impose mon binôme et pis surtout, on est moins que ce matin. Nous laissons nos affaires dans le container près du bateau, et nous en retournons tranquilles au bercail. Avec nos voisins de chambre attablés près de nous, nous ne sommes que 4 sur cette grande table tandis que l’autre est remplie, nous passons un super dîner, c’est encore une fois succulent, et comme nous complimentons le chef, on a le droit à du rab
C’est donc le ventre bien plein que nous rejoignons nos chambres respectives, pour une bonne nuit de sommeil…

[oliouchka]

dimanche 22 février 2009 Il y a un début à tout…
Matin
On doit bien avoir 9h de dodo en réserve, c’est chouette Petit déj, enfilage de combis puis rassemblement. Ce matin ce sera l’inverse de la veille : Corail ira sur la Pierre de Cassis et Guerrier sur la pointe de Caramassaigne. Cette plongée est légendaire, je crois qu’on en a tous eu de très bons échos Nous écoutons le briefing, et nous n’avons pas le droit d’aller dans le « triangle interdit » où Cousteau aurait effectué des recherches sur des épaves antiques, ni de nous éloigner trop de la roche, car ça glisse facilement jusqu’à 75m Eh bien, qu’un club commercial fasse des sites pareils !!! On monte dans les camionnettes et RDV sur le port pour s’équiper et charger le bateau. Il ne fait pas chaud, et le vent n’arrange rien à tout dire. On a 190b dans les 15l, ça fera l’affaire… pas comme la veille ou Arnaud a eu le droit à du 160 Nous sommes prêts et partants, quand je réalise avec Horreur, que j’ai oublié mes gants et cagoule… Heureusement un des moniteurs avait du rab dans le containeur, mais ça me sape quand même le moral, ça ne m’était jamais arrivé avant il y a un début à tout faut croire
Nous passons à la pompe avant de prendre la mer, mais on a bien cru qu’on resterait là car le pompiste dormait encore et Anne a eu du mal à le joindre mais finalement, on veut bien nous donner un peu de gaz
Comme d’hab, une tite demi heure de navigation, toujours aussi mouvementée, nous voici sur le site. Ca bouge pas mal, j’ai un début de mal de mer et je suis un peu angoissée car je reniflais un peu ce matin , un rhume dont je n’ai pas réussi à me défaire completement , et j’ai peur pour mes oreilles. Ca peut passer à la descente et bloquer à la remontée, ça ne m’enchante pas trop… je crois que le plongeur a une vie avant la théorie d’un certain niveau, et une vie après. Mes études de DM ont marqué l’entre deux je crois Mais elles passent, et vu comme le bateau bouge, je n’ai qu’une envie c’est d’être dans l’eau… Bascule arrière, un peu de capelé, OK de surface, et on descend. Nous sommes rapidement vers les 30m ou nous trouvons la faille qui nous emmène à 40. Elle regorge de gorgones et nous nous faisons tout petits pour ne troubler en rien cette beauté indescriptible. La visi n’est pas excellente, mais je crois qu’une visi cristalline enlèverait à cet instant toute sa magie fantômatique… A la sortie de la faille, se trouve une immense étoile de mer à gros piquants. Nous continuons roche main droite et les gorgones découpent la roche en fines arabesques à perte de vue. Punaise, que c’est beau Je crois que c’est le genre de paysage pour lequel on peut dire « je peux voir ça, et mourir ensuite » Au dessus des gorgones, des nuages d’anthias vont et viennent. A contre jour, cette vision seule suffit à faire de cette plongée la plus belle que j’ai faite à Marseille (désolée petit Junker 88 ) Nous sommes dans les 47m, puis remontons un chouilla, avant de plonger vraiment, pour rejoindre celle qui fait cette plongée, la Pierre de Cassis. Nous ne touchons complètement le font et nous sommes déjà à 56m, nous dominons tous les deux l’agréable ralentissement qui s’exerce sur nous à ces profondeurs et savourons cette plongée magnifique. Puis, je remarque un détail qui me brise le cœur. Tout le long du tombant aux mille et unes gorgones, une épaisse couche de corail gris, mort, s’étend… Je le montre à Arnaud, qui partage ma tristesse. Est-ce nous, race des plongeurs, les responsables ? Les pêcheurs ? Corailleurs ? Je ne sais pas, mais le contraste de cette beauté sans nom et de cette terrifiante réalité à ses pieds fait mal au cœur, mal à la tête… Les générations futures n’auront-elles que des photos pour preuve que la Nature est la plus belle des artistes ?
Nous remontons progressivement, en suivant les deep stops de nos D9 calés parfaitement l’un sur l’autre. Nous ne devons pas faire plus de 15 minutes de palier. En remontant, nous croisons quelques rascasses ça et là dans le champ de gorgones, des castagnoles et quelques jolis nudibranches, lucioles des mers A partir des 10m, nous retrouvons d’autres plongeurs de notre bateau qui font leurs paliers. Nous avons 12 minutes à tirer… Nous le faisons en regardant la roche, ou évoluent tranquillement petites girelles, triptérygion et anémones. Je n’ai pas le même bloc que la veille, et ça bouge en surface : je me sens légère. Je déteste ça Pas le léger ou tu remontes direct, non, le tout petit léger qui fait que si tu t’oublies, tu remontes. Contrôle de la respiration, palmage et grognements dans le détendeur. Grrrrr… Arnaud m’accroche ses « plombs péda » sur la stab et ça va mieux, mais du coup, je m’en veux et ça ne supprime pas le fait que ça bouge sévère là haut. Et s’il y a bien une chose que mes oreilles ne me pardonnent pas, ce sont les micro-yoyos que je suis en train de faire, subissant la météo… Ca passe, mais pas au top… Remontée sur le bateau toujours aussi de ce que nous venons de voir, il faut dire que cette plongée mérite amplement sa réputation
Retour plus que cahotique, ça tape vraiment vraiment fort, et en plus, me voici confrontée pour la première fois à l’envie (très forte évidemment) de faire pipi en étanche… Ce sont des signes… Malgré tout ce que ça peut me coûter, je ne le sens vraiment pas pour cette aprem’ et je décide que ce sera sans moi. Il y a bien un moniteur pour me sortir un « ah ben voilà une vraie plongeuse responsable » mais ça ne me rassure pas

Record du monde de vitesse pour atteindre les toilettes, enfilage de vêtements secs, déjeuner… et toujours cette tristesse en moi… Je ne pensais pas que c’était « si dur » de dire non à la plongée. D’un côté, tu le sens pas, mais alors pas du tout et tu sais que tu ne devrais pas y aller, et de l’autre tu en as une envie folle et tu as peur du regard des autres… bien évidemment, je ne coupe pas aux clins d’oeils « ah ben ouais hein on l’est ou on l’est pas » amicaux, mais blessants. Et puis, dire non à la plongée, c’est aussi confier son binôme à on ne sait qui ! quand on voit comment certains plongent il y a de quoi avoir peur, et c’est mon cas… Est-ce qu’il va le regarder comme je le regarde, savoir interpréter l’expression de ses yeux, être capable de l’aider correctement si jamais ???? Ca ne s’arrange pas lorsqu’Arnaud revient en combi dans la chambre pour que ce soit moi et pas n’importe qui qui lui ferme son étanche… Une fois qu’ils sont tous partis, ça va mieux, je ne risque plus de dire oui au dernier moment au moins Mais je m’inquiète… Je décide de noter cette plongée que je ne ferai pas dans mon carnet, c’est la première à laquelle je dis non et je constate à quel point c’est difficile. On nous dit tout le temps qu’il faut savoir dire non, et quand on demande « t’as déjà dit non toi ? » on a très rarement une réponse positive… Alors le jour où j’enseignerai et qu’on me posera cette question, je pourrai montrer cette page

En prévoyant le retour dans Marseille embouteillé comme pas permis, je prépare tout pour être prêts à partir lorsque binôme reviendra, pis ça m’occupe, j’angoisse moins
Je rejoins le port à pied, voir comment ça se passe, si je peux aider… Le vent et la quantité de moutons blancs sur la mer n’est pas rassurante, sauf pour moi. Je crois que j’ai bien fait… La tête et le récit d’Arnaud quant à cette plongée là confirme mon diagnostic

Je poste son CR ensuite

Mais d’abord, une grosse pensée pour Olive qui devait viendre plonger avec nous ce matin là mais qui est tombé malade et petit coup de pub à Atoll qui est vraiment un SUPER club mdp approved

[oliouchka]

Un briefing sérieux sur le coin de la terasse , un tableau blanc avec un joli dessin, et un binome photographe.

Voila rapidement ce qu'il c'est passé avant que nous ne mettions nos fesses dans le minibus, direction le port !

Comme depuis le début du WE, bloc récupéré dans le camion, 180bar, ca devrait suffire.
La stab, l'Apeks, le légend et le phare bien calés dans le zod

Prêt a partir !

Tout commencait bien ... trop bien ...

L'eau du port est calme, pas de vague, pas de courant.
Il y avait bien un peu de vent, juste de quoi maintenir une temperature agréable dans l'étanche.
Mais tout cela ... c'était avant le drâme.

Le nez du Guerrier (ca ne s'invente pas !) avait a peine franchi la sortie du port que des vagues de 1 à 2m de haut sont venues rincer nos cirés et équipements.
Bonne mise en bouche pour la suite de la journée

Apres 10 minutes de "grand 8" version Walibi, demi tour et retour au port ...

Je vous vois tous deja vous dire "Ils ont renoncés !!! Les laches !!!" Et bien NON ! Juste un moniteur qui avait oublié ses palmes et ses plombs.
Il s'est évidement fait houspiller par une bande de plongeurs fou avec la bave aux levres (en y réfléchissant c'était peut etre un peu d'écume résiduelle de la balade précédente ... )

Cet épisode clos, arrivés sur le site de récupération, a l'abri du vent, pour s'équiper.

Mission du jour : le liban (35-30m), remontée sur les pharillons et déco dans la "piscine" à l'abri du vent et du courant.

Soit !

Je jete un coup d'oeil a mon binôme et ses 3 acolytes, ils me disent " t'inquiete, on part en groupe, on sera peut etre un peu éloignés, mais ca ira on à l'habitude...)

Cagoule, gants, scaphandre sur le dos, palmes, détendeur à la main : Prêt pour le largage !

On passe au dessus du Liban : go go go !

Mis a l'eau rapide, signe "ok" au milieu des vagues à mes binomes et hop je les attends a 3m, y a pas a dire, on est mieux en dessous

Je suis vite rejoins et attaque la descente tete en bas vers le Liban. Y a pas de petit plaisir, meme sur un fond de 35m

La balade commence bien, on traverse un banc de sardines, puis des nudi arrivent par dizaine histoire de ce faire tirer le portrait par mon binome du jour

Un Congre timide, caché dans ce qui fut jadis un mât de chargement, finira lui aussi sur la carte mémoire de Sony.

Deja 20 minutes au fond et 7 minutes de paliers affichés, 130 bar dans le bloc, mon binome 120, nous nous dirigeons donc vers l'avant du bateau à -30m histoire de rejoindre les pharillons et ses arches pour attaquer la déco.

A 19.5m j'attaque mon premier palier profond : 1min, mes binomes sont au dessus dans les 10m pour éviter de faire grimper trop les paliers

9m, 2eme palier profond de 1min, ca commence a bouger par ici, rapide coup d'oeil en surface : 2 bon metres de houle, huhu, vive le sport

On arrive tranquillement dans la piscine au bout de 40min de plongée : 80b pour moi, 70 pour mon binome, j'annonce 5 min de palier (merci les deep stop), mon binome 10min. Bien, admettons, mais ca me parait exagéré ...

Les minutes passent doucement, nous sommes a 6/7m pour éviter la forte houle en surface et chaque minute disparait en 1min30 environ.

Quelques ronflements plus tard, nous voyons arriver un couple de plongeurs dans la piscine pour y attaquer leur déco. Erreur tactique, la femme monte a 3m pour faire son palier (18min), elle lute pour tenir, et cela ne rate pas, au bout de 3 minutes elle ce fait embarquer en surface.

Son homme, a 5m, lui fait signe de descendre mais elle n'y arrive pas. Aie.

je regarde rapidement mes 2 ordis : plus de palier.

Le mari creve la surface, purge étanche et stab et essaye de la redescendre. je les attends à 3m et tends une main amicale à la femme pour l'aider a descendre vers les 10m au fond de la piscine, dur, une rapide vérification de la purge basse : stab vide, elle doit manquer de lest ...

pendant la descente je dégaine les 2 plombs "péda" présents dans mes poches et lui clips aux anneaux en bas de la stab. Ca devrait la soulager.

Tiens le mari tente de lui remettre une palme qui essaye de reprendre sa liberté. elle à l'air vivace cette Quattro !

Je m'éloigne pour ne pas les oppresser et attends un moment de calme pour leur demander si tout est ok, réponse ok; Combien de palier il leur reste : 18min ! Et enfin s'ils ont assez d'air pour les faire : ok

Bien, je vais donc rejoindre mon binome, encore 4 min de palier, et ben ... il a du mal son Galiléo !

3 min ...

2 min ...

Rapide coup d'oeil au couple au cas ou : femme accrochée a la paroi et qui ce fait secouer violemment, mari agrippé a son dos et a la paroi ... Ca pourrait etre drole en d'autres circonstances

Nos paliers ce terminent à la 52eme minute de plongée, nous faisons surface puis le Zod viens nous chercher.

On se déséquipe rapidement et je vais faire un breef au capt'ain : 18min de palier, probleme de lestage : peut etre as t-elle perdu sa ceinture de plomb ? Ils ont de l'air, tout va bien pour l'instant.

20 minutes plus tard, 2 tête sortent de l'eau : ouf !

On apprendra que le matin ils ont plongé a plus de 50m et cet aprem : 45m au bas du tombant ...

D'ou les 18min de palier.

elle ne pense pas avoir de soucis de lestage, juste une vague qui l'à emportée.

Je suis un peu dubitatif ... mais bon, tout ce fini bien, c'est le principal !

Que d'aventures

Le retour ne sera qu'une pâle imitation de machine a laver, le sel en plus et l'essorage en moins !

[poussin]

Z'auriez pu prévenir que vous veniez Bon une fois lu les CR, je me dis qu'après tout, j'irais qd il fera meilleur

[oliouchka]

on a quand même fait de très belles plongées
enfin pour celles que j'ai faites hein

on préviendra la fois prochaine

[poussin]

Arrête de nous faire le coup de la petite honte : tu as pris la seule décision intelligente ! J'applaudis des 2 mains et des palmes. C'est facile de chambrer sur le sujet mais c'est plus intelligent d'avoir une petite idée de ses limites C'est une belle preuve de maturité !

[frenchiegirl]

merci pour ces CR qui me rappellent que la Méditerranée est belle mais froide et qu'il va bientôt falloir ressortir l'étanche

bon allez je vais allez m'attaquer à nos CR car y a du boulot

[time2tic]

tres tres beau CR. manque que quelques images.
c'est bien d'avoir dit non.
moi j'ai deja dis non avec des oreilles qui me faisaient mal. c'etiat ds un stage d'une semaine. 3j sans plonger. la premiere plongee c'est dur et puis apres on s'y fait. ensuite ca fait une experience. on est plus fort qd on a deja dit non a une plongee.

[Jean-Michel]

merci pour les super CR Olga ! cela fait toujours autant plaisir de te lire

[Invité]

Grrrrrrrrrr, j'ai les boules à la lecture de ton post, foutue gastro qui m'a privée de ce WE plongée , la, maigre, consolation c'est que vous vous soyez régalés et que les sites vous aient plues.
On se retrouve pour le mois d'avril, je croise les doigts

[Invité]

Merci pour le CR !
J'irais bien faire un tour en Méditerrannée, moi...

[mirza]

Un CR riche en détails !
Toujours aussi passionnant Oliou.

mirza

[tik140]

heu pour la mediterranée c est par ou ???
le sud cest ca !
la ou il fait 40° au minimum ...
pfffff j irai bien quand meme !
merci olga tres chouette de te lire
vincent

[Invité]

un super WE en tout cas.

J'ai eu un peu peur le samedi sur le bateau, mais c'était surement a cause de la sur population.

L hiver est une période idéale pour plonger je trouve, moins de monde, et souvent des plongeurs confirmes sur les bateaux ce qui permet de faire des sites sympa.

Je conseille le WE all inclusive de ATOLL : 225€ pour 2 nuits, les repas du samedi matin au dimanche midi et les 4 plongees ...

[Lautrec]

Encore un grand CR Olga - et émouvant !!

Merci à vous deux !!!

[P@ul]

Super vos CR Oliou et Shad

Oliou, Tu as bien fait de de dire non à la dernière plongée. Quand on ne sent plus en forme c'est pas la peine.

En vous lisant, je me rend compte que plonger en mer c'est aussi compter avec la houle et les paliers. Soucis que nous n'avons pas dans notre petite notre petite patogeoire avec ses 20 m de fond.

Cordialement,
P@ul

[Invité]

Bravo Olga et sage décision, comme je le dis " la mer était là hier et elle sera là demain
BIzzzzzzzzzzzzzzous à vous deux

[oliouchka]

merci Bruno

oui la Mer est là demain, mais moi pas toujours c'est ça la soucis

[Jared]

Super CR! Merci!

[Invité]

Savoir dire "non" c'est ça la liberté, quelque soit le domaine. Il faut se défaire du regard et des jugements des autres. T'as bien fait.
Chapeau pour ces plongées glaciales...!

[oliouchka]

en étanche tu sais, on n'a aucun mérite Alemmar

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