Montres de Plongée
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Temoignage de M. Fondacci (BEES1, Rhône-Alpes)

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Jean-Marc
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Message par Jean-Marc Mer 17 Nov - 13:41

Ce temoignage de Marcel Fondacci me parvient par Chamagnieu Plongée et je le retranscris sur nos colonnes :



AU SECOURS !

Agay, le 6 septembre 2006…

La journée est magnifique, un ciel sans nuages, pas une ride ne déforme la surface de l’eau transparente, quel bonheur ! En ce début septembre les vacances sont terminées, les touristes sont repartis, le calme de l’arrière-saison se met doucement en place.

Jean-Marc, mon ami et complice de toujours, aurait dit : « c’est trop calme, ça ne me dit rien qui vaille…. », et nous en aurions ri ensemble, comme d’hab’.
Aujourd’hui, je plonge avec mon fils, la dernière plongée de l’année.

La « Bulle » dans la pointe du Dramont, le « Sol e Mar » dans l’Ile d’Or… Quelques dizaines de mètres plus bas le « Totto va bene » nous attend. Ce superbe rocher que j’ai découvert il y a presque 30 ans tire son nom d’une mauvaise interprétation de « tout va bien » que Giuseppe, ami plongeur italien, m’avait crié de loin depuis son zod’.
Nous jetons l’ancre qui descend, descend, descend encore puis s’arrête… et nous nous préparons tranquillement avant de basculer dans une eau limpide à 26° …
Nous nous glissons longuement le long du mouillage, la plongée est profonde, la tête du caillou est vers 60 mètres mais l’ancre a raté sa cible de quelques mètres, elle est au sable, un peu plus bas. Nous y allons, juste le temps d’y accrocher le parachute qui nous aidera à la remonter tout à l’heure. 77 mètres à l’ancre, 3 minutes descente comprise, le mousqueton est en place, nous remontons à 60 mètres faire encore une fois le tour de ce magnifique bout de rocher. Tiens, aujourd’hui un chapon a remplacé la mostelle qui nous attend d’habitude dans le trou au sommet du caillou…
Mais le temps passe vite… 12 minutes à l’Aladin et nous remontons déjà… nous n’avons pas envie de passer des heures dans d’interminables paliers. 4, 6, 14… ça reste raisonnable… Nous arrivons à 9 mètres, l’amie de mon fils plonge du bateau et de la surface nous fait quelques signes amicaux. Les minutes passent tranquillement.

Au dernier palier, à 3 mètres, j’ai un peu froid… je demande à mon fils s’il a froid lui aussi, non… bof, ça arrive parfois ! Les minutes s’écoulent encore, je ne me sens décidément pas très à l’aise, le froid me gêne de plus en plus, je suis impatient d’en terminer et de voir enfin le « 99 » sur mon ordi. Ca y est, le voilà, pas trop tôt !

Je remonte tranquillement en surface et d’un coup de palme essaie de rejoindre le bateau… mais, sous un magnifique soleil, un temps splendide, MES JAMBES NE BOUGENT PLUS, MES BRAS NE M’OBEISSENT PLUS, JE SUIS COMPLETEMENT PARALYSE… il est 13h15 le 6 septembre, j’appelle à l’aide « Laurent, j’ai un problème ! », le cauchemar vient de commencer…


Ca s’agite autour de moi, mon fils me déséquipe dans l’eau, il hurle des ordres à son amie, je ne sais plus exactement ce qui se passe, je plonge dans une semi-inconscience… Me voilà à présent allongé au fond du bateau… j’entends Laurent crier « donne-lui de l’aspirine ! », puis téléphoner aux secours en réclamant un hélico, je l’entends dire « je coupe le mouillage ! »… et je sens le bateau se mettre en route à grande vitesse vers le port d’Agay. La balise des 300 mètres a dû virer au rouge !

Nous arrivons au port… un curieux, ayant vu l’ambulance du SAMU, bloque l’accès au quai avec son bateau, « Dégagez, dégagez ! » hurle mon fils… les choses s’accélèrent, je ne les comprends pas toutes, mon esprit saute des passages, je vois des pompiers monter sur le bateau pour m’extraire, ils me mettent sur un brancard, je ferme les yeux, ma force s’en va… ils me transportent jusqu’à l’ambulance. Alors que je vais rentrer dans l’ambulance, une voix « Marcel, Marcel, regarde-moi, c’est Danielle, c’est Danielle ! », une voix pleine d’émotion qui me sort de ma torpeur. J’ouvre les yeux, à peine le temps de voir le visage de cette amie qui se gravera à jamais dans mon esprit et que je reverrai pendant de longues nuits après mon accident.
Et j’entre dans l’ambulance : immédiatement perf et oxy, les minutes passent.

Ca revient ! Mes jambes et bras bougent à nouveau, je me mets à penser que, finalement, ce n’est peut-être pas si grave.
Un médecin entre dans l’ambulance, me dit sans ménagements que plonger si profond, ce n’est pas prudent, qu’il faut plonger aux mélanges (!)… je lui demande qu’on me fasse boire, il refuse sans discussion, je lui dis que l’eau est conseillée en cas d’ADD, que je sais ce que je dis, que je suis moniteur…
« et moi, je suis médecin du SAMU, et je dis pas d’eau ! » fut sa dernière phrase en sortant de l’ambulance. J’appris par la suite que ce même médecin avait également été agressif envers mon fils, faisant fi de son évident état de stress et d’inquiétude.

Nous attendons l’hélico, ça va mieux, je fais un signe à mon fils par la portière entr’ouverte, ça va, ne t’inquiète pas, on se sourit.
Je me laisse aller… puis le bruit de l’hélico, on vient me chercher, on me transfère sur le brancard, on change ma source d’oxygène pour utiliser celle du nouveau moyen de transport, ça va vite, me voilà à l’intérieur. On me sangle pour éviter toute chute, une infirmière me dit « si vous avez un problème, nous sommes là, faites-nous signe, nous interviendrons. », et nous décollons.
Presque tout de suite, je me rends compte qu’il m’est difficile de respirer, qu’il n’y a pas assez de débit, que je force pour inspirer, je ne me sens pas bien du tout. Je le signale à l’infirmier qui me fait face, il me regarde et, désignant le casque antibruit qu’il a sur les oreilles, m’indique qu’il ne peut pas entendre et que nous allons continuer vers l’hôpital, il tourne la tête et ne me regarde plus. Je l’appellerai ainsi à l’aide cinq ou six fois pendant le trajet, j’aurai toujours la même réponse ! Je le vois profiter de la balade et admirer le paysage… moi je sens mes jambes s’engourdir à nouveau. J’appris par la suite qu’on ne peut avoir d’oxygène normo bar sans insufflateur (ambu) pour jouer le rôle de tampon lors de l’inspiration, je n’ai qu’un petit masque facial depuis maprise en charge par l’hélico. A quelle altitude sommes-nous ? Mes pensées s’entrechoquent… Qu’est-ce qui m’arrive ?

Vingt minutes plus tard, nous nous posons. Nous sommes à Toulon, dans un hôpital dont on pourrait dire que le bonheur n’est pas au fond de son pré ! On me transfère sur un nouveau brancard, celui de l’hôpital sur lequel il n’y a pas d’oxygène, l’hélico est reparti avec sa bouteille. Les couloirs de l’hôpital défilent… un brancardier demande « on l’emmène au caisson ? », son collègue lui répond « non, aux urgences. ».

Je suis à présent dans un couloir des urgences, j’attends… toujours pas d’oxy, je ne sais pas estimer le temps qui passe mais c’est long… jusqu’à ce qu’une infirmière passe par là et dise « mais il n’a rien à faire là, il faut l’emmener au caisson ! », je suis transporté au service hyperbare, je ne bouge plus du tout…
Dans le service, personne, à part une secrétaire. Alors que je sens mes forces m’abandonner, elle se plante devant moi et d’un oeil sombre m’apostrophe « est-ce qu’au moins vous vous rendez compte de ce que vous avez ? C’est un accident médullaire, Monsieur, c’est très grave ! Vous comprenez, Monsieur ? » et elle insiste encore avant de s’asseoir à son bureau, apaisée. Mon état, sa gravité, bien sûr que je mesure !

Depuis son bureau, elle me demande mon nom, mon adresse, insipide questionnaire administratif, avant de me demander mes paramètres de plongée, profondeur, durée, paliers… Quand je lui annonce 4, 6, 14, elle me demande « combien de minutes à 14 mètres ? », je deviens fou, elle n’y connait rien. Apercevant mon Aladin sur le bureau, je luis dis de regarder ça sur l’ordi, elle me répond qu’elle ne sait pas comment ça marche ! Je lui dis de mouiller ses doigts et de les appliquer sur les contacts, elle plaisante en demandant s’il ne faut pas utiliser de l’eau salée… je n’ai plus aucune forme d’humour décidément, ça ne m’amuse pas du tout. Et le temps passe…

Un infirmier arrive, on attend le médecin, qui finit par arriver un peu après. Et, alors que la priorité est la recompression, il m’inflige des tests complets, « pique-touche » puis « chaud-froid » sur tout le corps. Je lui dis dès le début que je ne sens rien nulle part, qu’importe, il ira jusqu’au dernier test au bout des doigts de pied, un par un. Le caisson est libre pourtant, juste à côté de moi, je le regarde fixement. L’infirmier tente de placer une sonde urinaire, il n’y arrive pas, le médecin l’engueule en lui disant qu’on avait assez perdu de temps comme ça, qu’il allait le faire lui-même.
Je lui dis « si je dois rester comme ça, appuyez sur le bouton, faites quelque chose, je ne veux pas… », « on n’a pas le droit… » répond-il, « alors laissez-moi la possibilité de le faire… », dialogue surréaliste, il y a quelques heures à peine, je plongeais dans l’eau limpide de cette Méditerranée que j’aime tant !

Et j’entre enfin dans le caisson, plus de trois heures après ma sortie de l’eau.

Dans le caisson le médecin m’explique qu’à ma sortie, dans cinq heures, on saura où on en est et que ce sera le point-zéro de ma récupération, que ça ne pourrait ensuite que s’améliorer.
Tables de recompression utilisées, les COMEX 18 (2,8 ATA). J’appris ultérieurement que les spécialistes s’accordent à dire qu’un ADD neurologique grave (type II) doit être traité au minimum avec des COMEX 30 (4 ATA).

Quand je sors du caisson, il est 21h30, je n’ai rien récupéré.

Pendant les heures qui suivent, contrairement à ce qui m’a été dit, ça s’aggrave, je sens un engourdissement qui monte jusqu’à ma poitrine, je vais y rester, j’en suis sûr à présent… ça vaut mieux finalement, je ne me vois pas finir comme ça, je n’ai pas peur, je suis prêt. J’appelle mon fils pour le lui dire et régler les derniers détails.
Mes premières nuits sont insupportables mais je survis. La journée, d’inutiles séances de caisson à 15 mètres ne m’apportent rien… je suis avec des personnes ayant des pathologies moins sévères (c’est sûrement plus simple à gérer que des séances spécifiques individuelles). Puis vint la rééducation…

Aujourd’hui, quatre ans après, après avoir survécu au pire, je suis dans un fauteuil, tétraparétique. Je bouge mes bras et marche difficilement sur 100 à 200m avec des béquilles.
Je n’épiloguerai pas sur les conséquences personnelles, familiales et bien sûr physiques et psychiques que cette situation a engendrées. L’oubli dans lequel on tombe aux yeux de ceux que l’on croyait être des amis et leur absence sont parmi les choses les plus difficiles à accepter. Heureusement, de nouvelles amitiés se tissent et l’aide non démentie des plus fidèles amis est précieuse, indispensable.

Pourquoi ai-je écrit cela ?

Ecrire n’a pas été facile, j’ai puisé loin dans mes ressources pour le faire, c’est douloureux.

Je certifie la stricte exactitude des faits relatés, je n’ai ni menti, ni exagéré.

Je remercie ceux qui, lors de cette terrible journée, m’ont apporté leur aide. Mon fils Laurent tout d’abord mais aussi ceux (pompiers ou SAMU) qui étaient déjà là lors de notre arrivée au port, m’ont sorti du bateau et apporté les premiers secours avec rapidité et efficacité, le personnel infirmier et aide-soignant lors des journées qui suivirent. Souvenir ému de cette main qui, silencieusement, se posa sur mon épaule un jour que je pleurais, seul dans ma chambre d’hôpital…

Au-delà de mon cas personnel, je veux vous dire que ça peut vous arriver, soyez prudents… et vigilants. Je n’ai pas analysé dans ce texte les causes de l’accident, mais il est évident que les conditions dans lesquelles mon accident a été géré, a laissé un doute légitime puis la colère dans mon esprit quant à la compétence et l’information (ou la formation) des personnels médicaux en charge des secours d’urgence.

Pour éviter que cela n’arrive à d’autres, j’ai essayé de mettre en lumière les différentes erreurs commises, les dysfonctionnements et les informations dont nous, plongeurs, devrions disposer afin d’être secourus efficacement. S’y ajoutent quelques suggestions.

 Je pense que la Fédération Française d’Etudes et de Sports Sous-Marins qui a fait beaucoup d’efforts pour former les plongeurs aux gestes de secourisme devrait à présent avoir une action en direction des personnels médicaux en charge des accidents de plongée. Je propose également qu’elle informe ses adhérents de tout l’aspect « secours » et « traitementmédical » au lieu de s’arrêter à l’arrivée des secours. C’est important. Informer le personnel médical de ce que nous apprenons, le B-A-BA du secourisme. En particulier, la nécessité de rassurer la personne en détresse.

 En cas d’accident, toujours emmener avec soi un proche qui saura activer l’efficacité des secours, l’accidenté n’en a pas la force (plutôt quelqu’un qui saura se faire entendre). Ne partez jamais seul ! Dans mon cas, la non-assistance dans l’hélico, l’absence d’oxygène à l’hôpital, mon séjour inutile aux urgences, et autres… auraient pu être évités.

 Mon fils aurait dû être emmené avec moi, il avait fait la même plongée avec les mêmes paramètres et aurait pu, lui-aussi, développer ultérieurement un ADD, on l’a laissé partir. La palanquée doit faire partie du traitement de l’accident.

 Les centres hyperbares ne sont pas équivalents, ils sont plus ou moins bons, informez-vous lors de vos séjours sur leurs compétences ou réputations respectives. Si l’accident arrive, renseignez-vous auprès d’autres centres hyperbares, sur la pertinence et la validité des traitements effectués. Celui de l’Hôpital Edouard Herriot à Lyon est excellent, il fait des miracles (Docteur Delafosse et recompressions hélium-oxygène à 50m)… un transfert rapide n’est peut-être pas à exclure.

 L’hélico est-il vraiment plus rapide qu’une ambulance ? Le temps de transfert est court mais il faut attendre qu’il arrive sur site.

 La modification de la législation sur l’oxygène et ses contraintes oblige à la location de matériel. Elle n’est pas adaptée à la plongée de loisirs hors-club pour de courtes périodes. Beaucoup de plongeurs individuels n’en ont plus à bord…

 Il faut absolument éviter de rajouter au poids du traumatisme que l’on vit, les reproches, les remarques désobligeantes, les propos inutiles et blessants pour se focaliser sur l’efficacité et la rapidité des traitements, y ajouter un côté humain.

C’était pourtant une belle journée…

Marcel FONDACCI - Novembre 2010
BEES 1 – 13930364

Transmettez ce document à vos amis, à votre club, à tous ceux qui pourraient un jour être concernés.
N’hésitez pas à m’envoyer vos remarques, suggestions ou questions à m.fondacci@yahoo.fr

Copie de ce document a été envoyée à la FFESSM, aux clubs, à mes amis plongeurs, aux organismes concernés et à différentes revues de plongée (OCEAN, SUBAQUA, PLONGEE-MAG, Plongeur.com).

J’ignore la suite qu’ils y donneront…

ANNEXES

Profil de la Comex 30: Le profil de la Comex 30 est utilisé dans des cas plus sévères lorsque l’état du plongeur accidenté continue toujours à se dégrader à 18 mètres d’eau de mer après avoir commencé avec le profil de l’US Navy TT6. Dans ce cas il n’y a pas d’autre choix que de descendre à la profondeur où les symptômes se stabilisent pour éviter toute aggravation. Pour ce faire, il sera nécessaire de changer la mixture de gaz introduite dans le masque du plongeur de l’oxygène pur à un mélange nitrox (50/50) mais l’idéal restant un mélange héliox (hélium/oxygène 50/50). Ce changement sera effectué à 18 mètres d’eau de mer et vise à limiter les risques de toxicité à l’oxygène. D’autres précautions vont être nécessaires relatives au personnel de caisson (attendant) qui sera exposé à la narcose en respirant l’air ambiant du caisson à une profondeur de 30 mètres d’eau de mer. Le deuxième cas dans lequel ce type de traitement peut être bénéfique est lorsqu’un plongeur accidenté peut être traité très tôt après l’apparition des premiers symptômes (quelques heures). A ce moment là, un accroissement de la pression peut s’avérer bénéfique. Le profil exposé ci-dessous est celui de la Comex 30 modifiée qui une fois à 18 mètres d’eau de mer, permet de se baser sur un profil bien connu des opérateurs de caissons qui est l’US Navy TT6.

Voir aussi http://www.ivf.co.il/CX-30.pdf


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Message par Invité Mer 17 Nov - 13:57

Ca fait peur...

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Message par Invité Mer 17 Nov - 17:19

Oui effectivement et malheureusement on nous prend très rarement au sérieux, cette histoire tragique me fait penser à ma première prise en charge ici dans l'Est ou j'ai été mis au caisson plus de 24h après ma sortie de l'eau !!!

Les raisons évoquées à l'époque " on n'arrive pas à joindre le caisson" quelques mois plus tard j'apprends par un médecin qu'il n'y a jamais eu d'appel dans la nuit au caisson hyperbare de Strasbourg.


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Message par awala Mer 17 Nov - 17:22

histoire terrifiante ... mais un témoignage qui pourrait peut etre servir à améliorer la prise en charge des ADD par les hopitaux français si la 2F réagit en le lisant.

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Message par Invité Mer 17 Nov - 17:38

Slt Nico,

Je pense pas que la fédé ira dans ce sens en lisant ces témoignages, la fédé n'est pas prête et beaucoup trop rigide et con ... DSL pour le Con mais c'est comme ça.

Ils iront plutôt dans le sens du il savait qu'il n'avait etc .....
Pour la Fédé il est plus simple de classer l'affaire que de se faire chier ou p'être de mettre un diagnostique (d'un pote) en doute !!!

Je pense que le débat entre plongeur devrait plutôt se tourner sur comment se protéger ?

Personnellement j'ai pris cette année l'assurance DAN pour des raisons comme celle écrite plus haut et après mes deux problèmes perso.
DAN c'est pas forcement la meilleure assurance ok, mais ils te prennent en charge depuis le bateau et c'est plus vraiment de gugus généraliste qui doit venir qui prendra ça décision du comment traiter.

Ce poste me touche beaucoup car il fait remonter des souvenirs pas très sympa, donc je m'excuse sur mes propos très directs.

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Message par Jean-Marc Mer 17 Nov - 17:41

Gluglu a écrit:Slt Nico,

Je pense pas que la fédé ira dans ce sens en lisant ces témoignages, la fédé n'est pas prête et beaucoup trop rigide et con ... DSL pour le Con mais c'est comme ça.

Ils iront plutôt dans le sens du il savait qu'il n'avait etc .....
Pour la Fédé il est plus simple de classer l'affaire que de se faire chier ou p'être de mettre un diagnostique (d'un pote) en doute !!!

Je pense que le débat entre plongeur devrait plutôt se tourner sur comment se protéger ?

Personnellement j'ai pris cette année l'assurance DAN pour des raisons comme celle écrite plus haut et après mes deux problèmes perso.
DAN c'est pas forcement la meilleure assurance ok, mais ils te prennent en charge depuis le bateau et c'est plus vraiment de gugus généraliste qui doit venir qui prendra ça décision du comment traiter.

Ce poste me touche beaucoup car il fait remonter des souvenirs pas très sympa, donc je m'excuse sur mes propos très directs.

Non mais pas de problème, on est habitué ici ... :rigole:


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Message par awala Mer 17 Nov - 17:53

tu remarqueras que j'ai utilisé le conditionnel :pied:
personnellement je ne crois pas que la 2F fera quelquechose ni meme lira ce témoignage. dingue d'etre désabusé par cette fédé alors que cela ne fait que 1 an que je plonge Rolling Eyes

(mode hs on) j'ai passé ma visite médicale annuelle chez un médecin fédéral de plongée la semaine dernière. Véridique, quand il m'a demandé si je comptais passer un niveau cette année, je lui ai répondu que si je plonge suffisament je compte passer le rescue diver mais pas de niveau français en vue. Vous savez ce qu'il m'a répondu "t'as bien raison tous des cons à la fédération". Pour les détails il est N4 E2 et il était jusqu'à cette année inscrit au meme club que moi Wink , club que j'ai quitté également
(mode hs off)

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Message par Jean-Marc Mer 17 Nov - 18:07

awala a écrit:
"t'as bien raison tous des cons à la fédération". Pour les détails il est N4 E2 et il était jusqu'à cette année inscrit au meme club que moi

On va encore se faire des copains comme d'habitude ... Hélas devant les accidents nous sommes tous concernés. Le DAN (Diver Alert Network) est en effet une association qui s'est construite sur le fait que les accidents de plongée sont rarement bien identifiés par la médecine d'urgence locale disponible. Il s'agit d'un réseau d'entraide qui fait aussi des assurances mais développe d'autres action, comme de la formation, du matériel, etc .. Je ne connais pas d'autres organisations de ce type (mais il en existe peut être).

Ce pourrait être un conseil a donner à Marcel que de transmettre son article au DAN aussi.

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Message par poussin Mer 17 Nov - 18:12

Suis pas sûr de tout comprendre. DAN, c'est un assureur ?
Ils ne vont pas envoyer une équipe DAN sur chaque accident de plongée, avec des pro de l'hyperbarie. Quel que soit ton assureur, c'est la loterie au niveau prise en charge d'urgence, enfin, il me semble.
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Message par BarbuPirate Mer 17 Nov - 18:17

poussin a écrit:Suis pas sûr de tout comprendre. DAN, c'est un assureur ?
Ils ne vont pas envoyer une équipe DAN sur chaque accident de plongée, avec des pro de l'hyperbarie. Quel que soit ton assureur, c'est la loterie au niveau prise en charge d'urgence, enfin, il me semble.

Il y a un numéro de Téléphone sur la carte DAN en cas d'urgence, il faut appeler les urgences et DAN qui va suivre l'accident et mettre à disposition un médecin hyperbare.
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Message par Jean-Marc Mer 17 Nov - 18:27

N'hésitez à discuter avec eux (le DAN) au Salon de la plongée à Paris en Janvier. Ils sont extrêmement disponibles et bien renseignés sur les différents pays européens puisque comme PADI, DAN a une filiale Europe autonome. Ils parlent français ou trouvent quelqu'un qui parle en cas de besoin. J'ai discuté avec eux sur le problème de l'oxy pour mettre à bord de PO et ils m'avaient parfaitement renseigné sur les différences de circuit de distribution de l'oxy thérapeutique.

Sur ce registre j'ai opté simplement pour un bloc de déco 6l gonflé à l'oxy pur et détendeur double étage de plongée plutôt que dans un système de débit continu. L'idéal serait un masque avec détendeur à la demande (au catalogue OMS par exemple). Il a servi justement à Agay en août dernier et nous avions pris en compte cet aspect psychologique du plongeur en ADD de type II aussi (moins grave cependant que le témoignage de Marcel)

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Message par frenchiegirl Mer 17 Nov - 18:36

Ayant été aussi victime d'un ADD, quelques mois après Marcel, je dois dire que ma prise en charge a été bien meilleure tant par les pompiers que par l'hôpital de Marseille où j'ai été emmenée.

Le problème est certainement plus un problème de personnes que de prise en charge des accidents de plongée. Il y a ceux qui savent comment réagir face à un plongeur en ADD et ceux qui ne savent pas.

C'est peut-être la formation du personnel médical de secours qui devrait avoir une partie orientée plongée afin d'éviter le genre d'erreurs dont Marcel a malheureusement été victime.

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Message par Invité Mer 17 Nov - 20:36

Terrible ce récit !

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Message par dante Mer 17 Nov - 22:57

Dans un contexte différent mais sur un registre proche, lorsque j'ai eu un gros carton en moto, je suis resté inconscient un sacré moment (entre 30 et 40 minutes je dirais) avec réveil dans le camion des pompiers, casque enfoncé et tout le toutim ... et bien j'ai eu droit:

à l'alcootest par les MIBs (bien gentils de pas avoir imposé la prise de sang directe sur place) ce qui a retardé de quelques minutes le départ à l'hosto, mais bon ça c'est rien encore

à attendre toute la journée aux urgences pour passer en radio, avec personne pour m'assister au moment de les prendre (avec une clavicule et des côtes pas en forme, c'est très agréable)

à ne passer aucun test pour les aspects commotions cérébrales

à être renvoyé chez moi le soir même sans aucun contrôle , avec comme commentaire de l'interne ou du toubib quand je lui ai dit que je pouvais à peine bouger avec vertiges et tout le toutim "appelez un taxi" (des fois je regrette d'ailleurs de pas être retourné un jour plus en forme lui donner mon hum point de vue sur la question)

quand j'ai raconté ça à mon médecin personnel, et notamment qu'ils ont suivi aucune complication cérébrale il était sidéré et en colère sur le mode "c'est pas possible d'être si cons .... "

moralité avant d'avoir un accident faut bien choisir ses urgences .... le récit de ce type fait vraiment mal au coeur, surtout en se disant avec des soins appropriés qui sait ...

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Quelques forums quand on en a marre des montres et des poissons:
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Carcharodon carcharias (Modérateur)
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Message par Invité Sam 20 Nov - 23:04

Bonjour et merci à tous ceux qui m'ont témoigné leur sympathie.

Mon seul souhait est que ma triste expérience fasse avancer les choses et que ça ne se reproduise plus jamais !

Marcel FONDACCI

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Message par Invité Sam 20 Nov - 23:10

Marcel a écrit:Bonjour et merci à tous ceux qui m'ont témoigné leur sympathie.

Mon seul souhait est que ma triste expérience fasse avancer les choses et que ça ne se reproduise plus jamais !

Marcel FONDACCI

Pour plus de convivialité, peux-tu compléter ta présentation personnelle stp en cliquant sur le lien suivant : http://www.forum-mdp.com/presentation-des-membres-introductions-and-greets-f4/presentation-de-marcel-t16856.htm#240592

Merci, Wink Lionel.

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Message par Invité Dim 21 Nov - 13:50

J'avais loupé ce post. affraid
Marcel, tu as tout notre soutien dans ton épreuve.

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