Un petit vent du nord un peu frais

par Jean-Marc Dim 29 Jan - 21:35

Une pluie fine mêlée de neige et un frais vent du nord (4°C) circulent de bon train sous des nuages bas sur la route allant de Lyon à Chamagnieu. Hier la fenêtre météo aurait été bien plus sympathique pour plonger à Chamagnieu car il y avait même un très beau soleil, mais les plongeurs sont ainsi, une fois décidé, la pluie du matin ne décourage pas le pèlerin. Jean-Pierre voulait tester ses nouvelles rockboot qui accompagnent une non moins nouvelle combinaison étanche Scubapro en néoprène précompressé avant d'aller plonger avec le week end prochain à Marseille. Il n'a fait que 2 plongées en étanches avec d'autres combis d'essais. J'ai donc accepté de bon allant et c'est pas la foule qui nous gène une fois sur place. On décide de se mettre à l'eau du bord dans la zone des 3-6m pour tester par petite profondeur son matériel. Le niveau de la carrière est très haut (çà existe des crues de Chamagnieu??? Rolling Eyes

).

En gréant le matériel je découvre une fuite à mon robinet droit de mon beau bi-bouteille fraichement révisé (grrr ....). Un problème auquel on ne trouvera d’ailleurs pas de solution malgré tout nos efforts dans l'apmidi plus tard. Sergio me prête son beau bi 2x10l rouge. Là c'est sûr je ne vais pas manquer de gaz! Jean-Pierre bataille pour entrer dans sa cagoule qu'il trouve trop serrée

mais fini par rentrer dedans :casse:

. On s'est habillé dans les vestiaires car il est préférable d'emmagasiner les calories plutot que de fermer les étanches en ayant déjà froid. C'est le vent qui est pénible et nous les fait évaporer les petites calories.

On capèle tranquille sur le "platier". Non il n'y a pas de récif coralien à Chamagnieu clown

, mais çà m'a toujours amusé d'appeler comme çà cette petite zone on a pied (palme). Ouf la fuite à l'obturateur de la purge pipi sur ma combi Seaskin n'est plus qu'un mauvais souvenir et tout va bien à bord c'est fois. Je briefe un peu Jean-Pierre qui n'a encore jamais plongé dans une eau aussi froide. Il a un Legend mais il n'en n'a qu'un. Le risque de givrage dans 17m d'eau (aujourd'hui j'ai trouvé 17,70m !!!!!) est peu un problème mais il vaut mieux être au courant de risque de mise en débit continu des détendeurs ou même d'inflateurs. On évalue nos lestages et on descend au bout à 3m. Un peu de "pivot sur palmes" et de flottabilité pour que JPierre s'habitue et vérifie que tout va bien sur sa combi. Pas d'air dans la stab, il s'équilibre avec son étanche. Pas d'entrée d'eau, tout est OK.

J'ai ma planchette de nav. C'est pas que je risque de me perdre à Chamagnieu (en plus l'eau est très claire avec 10 m de visi) mais c'est pour tester le "glaçon LED" ( :tete:

). On descend direct sur la coque à 15m.

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Après en avoir fait le tour, on prend plein Est vers "les roches" et son amphore. Les gardons hivernent dans les anfractuosités laissées par ces gros blocs granitiques de l'exploitation ancienne de la carrière, posés de façon chaotique dans une sorte de récif artificiel. Il sont totalement effrayés par la lumière des phares et détalent comme des lapins à l'approche de la lumière. Passé le récif, on rejoint "le pneu" servant de corps mort à une bouée de descente à 15m. Je note que le niveau haut de la carrière à tendu les bouts de descente. Les bouées sont presque complètement immergées. Direction "le dauphin" qu'on voit arriver à une visi peu habituelle dans ce coin Cool

.

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Continuons Sud-Ouest. On passe au dessus de "la grenouille"

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Une carpe dorée est posée à coté complètement en hibernation (je n'en n'ai jamais vu à cette profondeur (17m) en saison. Faisant un peu le point au dessus, Jean-Pierre tarde à contrôler un léger trim tête en bas et commence à remonter. Il a alors une réflexe de plongeur en humide qui est de palmer la tête en bas. Je l'attrape pour le ralentir au plus. J'arrive à l’aplatir un peu et purger le vêtement on s'arrête à 5m sans avoir fait une remontée rapide. On redescend lentement. Jean-Pierre se plaint d'un sinus rétif mais il fini par le passer (un léger rhume).

On continue un peu sud-ouest puis je prends ouest pour aller voir "le voilier" qui apparait par l'étrave comme un fantôme. C'est simplement beau drunken

. On est seuls dans la carrière sans personne pour troubler les lieux.

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Le cap 310 nous amène sous le ponton et son échelle. Jean-Pierre un peu fâché de sa perte de flottabilité refait plusieurs fois la manœuvre d'urgence : se replier et forcer la purge en la plaçant sur un point haut. 3 min de sécu à 5m et on sort après 50 min de plongée dans la grisaille hivernale un peu glauque saisis par le petit vent du nord toujours aussi pénétrant. Finalement c'est plus drôle dessous !!!

Quelle invention que ces combinaisons étanches, même si on sent un peu le froid. Ce n'est que superficiel et les calories ne sont pas tirées en profondeur.

Jean-Pierre retourne à Lyon, alors que je décide de rechercher avec Serge cette histoire de fuite. De guerre lasse 3h après avoir changé tout ce qui pouvait l'être, la décision est prise : mon bi va se ré-equipper d'une nouvelle robinetterie plus adaptée avec un manifold de séparation (mon bi n'en avait pas). La commande est passée, je l'aurais j'espère samedi prochain si c'est disponible.

Voilà comment les plongeurs occupent un dimanche du creux de l'hiver en lyonnais ....