Longines en pays Ottoman
2 participants
Page 1 sur 1
Longines en pays Ottoman
Bonjour à tous. Merci de m'accueillir parmi vous. Par avance, merci de votre indulgence à propos de la qualité des photos.
Il y a presque un mois, j’ai acheté une montre, ou plutôt un mouvement, en me fiant à ce que racontait l’écran de mon ordinateur. J’ai été séduit par la beauté et la simplicité du cadran de cette pièce, qui semble authentique, ainsi que l’esthétique étonnante mais sobre des chiffres ottomans. Il s’agit d’un garde-temps qui quitta les usines Longines en 1912 pour la Turquie, et qui n’est très certainement revenu sur sol suisse que grâce (un peu de patriotisme light) à cet achat.
crédit : Celal
Après renseignements pris auprès de la marque Longines, il s’agit d’un mouvement 13AS ou 13 lignes (29.30mm), équipant à l’origine une savonnette en or 18k. La pièce fut vendue le 27 janvier 1912 à la maison « Nacib K. Djezvedjian & fils, Constantinople », agent général Longines pour la Turquie. Mais c’est paradoxalement l’inscription « Constantaras Frères, Constantinople » que l’on trouve sur le cadran, le mouvement, et qui était aussi visible sur la boîte, selon les registres de St-Imier.
crédit : Celal
Il est intéressant de constater que si beaucoup de Longines vendues en Turquie au début du vingtième siècle arborent l’inscription Nacib K. Djezvedjian & fils, celle de Constantaras Frères semble être beaucoup plus rare. Constantaras Frères était le « Joaillier de Sa Majesté Impériale le Sultan, actif entre la fin du dix-neuvième et le début du vingtième siècle» (dixit Christie’s). A propos, voici une Longines proposée par Christie’s lors de leur vente genevoise du 15 nov. 2010 (lot 145) et qui porte sur le cadran le nom de l’importateur Nacib K. Djezvedjian & fils.
crédit : Artvalue (scan du catalogue Christie's, A connaisseur's vision part III, 15.11.10)
Le catalogue dit qu’il s’agit d’une répétition minute produite en 1906, cal. 19/20 (diam. 54.5mm), vendue par Djezvedjian & fils. Les similitudes entre ce cadran et celui du mouvement que j’ai acheté sont flagrantes. L'histoire de Longines dans l'Empire Ottoman mériterait vraiment d'être racontée...
Vous remarquez qu'il n'est ici question que du mouvement de ma Longines, car la boîte en or, son écrin, a disparu. En prenant en compte la valeur ascensionnelle de ce métal et le fait que mouvement et cadran soient en bon état, je crains fort que le boîtier n’ait fait un tour dans une fonderie il n’y a pas si longtemps. A part ça, le mouvement fonctionne à moitié (au quart ?) ; seulement les secondes, pas les minutes. Une révision sera donc nécessaire avant d’en faire quoi que ce soit.
J’ai en effet un projet, que j’espère pas complètement déraisonnable : faire de ce mouvement le cœur d’une montre-bracelet digne de ce nom. L’idée de me lancer dans un tel projet me vient à l’origine d’une pièce trônant parmi le meilleur des montre-bracelet contemporaines. Beaucoup parmi vous connaissent ce qui est peut-être le premier calendrier perpétuel de l’histoire horlogère : la montre-bracelet Patek Philippe numéro 97'975, aujourd’hui propriété du musée de la marque. L’aspect et l’équilibre du cadran, la beauté de l’émail, le boîtier, bref… une splendeur. Sauf que le mouvement 12 lignes 97'975 débuta sa carrière en 1898 en tant que montre de poche pour dames, puis repassa par les ateliers Patek en 1925 pour être installé dans un boîtier de montre-bracelet.
crédit : forumamontres (scan de l'ouvrage Patek Philippe wristwatches, Huber & Banbery 1993)
Avec cet objectif en tête, et en toute modestie (bien qu’à mon avis Longines n’ait rien eu à envier à Patek Philippe pendant longtemps), il me semble que la taille du mouvement Longines ainsi que l’esthétique du cadran soient synonymes de faisabilité du projet.
Je ne possède presque aucun rudiment en mécanique horlogère, et ne sais donc pas si un mouvement de ce type peut poser des problèmes techniques si l’on veut installer le remontoir à trois heures dans un boîtier de montre-bracelet, sans modifier l’aspect du cadran.
Il faudra au pire que le remontoir reste à 12h, ce qui ne me dérange pas plus que ça. J'ai vu quelques montres-bracelets avec cadran décentré pour que le remontoir soit placé à 1h ou 2h, mais je préférerais qu’un beau cadran comme celui-ci indique le midi à la verticale.
Merci à tous pour vos commentaires et conseils.
Elupar
Invité- Invité
Re: Longines en pays Ottoman
Je ne pourrais pas te donner beaucoup de conseils puisque le changement d'une lampe dans l'apprt me donne des sueurs froides ... mais je te souhaite bon courage dans ton projet !
Fred
Fred
_________________
Petit Fred
Elle est moche, mais elle a le mérite d'exister !
Re: Longines en pays Ottoman
C'est possible pour un cadran sans petit compteur en enlevant les pieds et les soudant à la bonne place.
Pour un cadran avec petite seconde, tu ne pourras pas mettre le remontoir à 3h sans que le 12 suive aussi à 3h.
Fabrice
Pour un cadran avec petite seconde, tu ne pourras pas mettre le remontoir à 3h sans que le 12 suive aussi à 3h.
Fabrice
_________________
Si cela va sans dire, cela ira encore mieux en le disant.
titus- Rhincodon typus
- Nombre de messages : 2974
Age : 49
Localisation : Suisse
Date d'inscription : 09/10/2009
Sujets similaires
» FRIDAY WEAR
» Ballade en pays horloger I : Besançon
» Ballade en pays horloger V : Cluses
» Réunion de collectionneurs de Rolex aux Pays Bas.
» Ballades en pays horloger IV - Le MIH à La Chaux-de-Fonds
» Ballade en pays horloger I : Besançon
» Ballade en pays horloger V : Cluses
» Réunion de collectionneurs de Rolex aux Pays Bas.
» Ballades en pays horloger IV - Le MIH à La Chaux-de-Fonds
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|