Historique de l'Omega Seamaster 300 - 165024 -
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Historique de l'Omega Seamaster 300 - 165024 -
MERCI DE CITER LE FORUM ET L'ORIGINE DU POST SI VOUS UTILISEZ CES INFORMATIONS AILLEURS QUE SUR MDP.
Ce document a pour but d'aider le collectionneur débutant dans la recherche d'une Seamaster 300.
Nous n'avons traité que de la période s'étalant de 1964 à 1970 et concernant le modèle ST165.024
Cette montre de plongée des années 60 est une pièce vraiment désirable.
Son succès auprès des collectionneurs a par contre entraîné la production de nombreux remontages plus ou moins douteux.
Certains sont réalisés avec des pièces disparates, mais d'origine Omega.
Alors que d'autres sont un mixage de pièces originales avec des pièces de contrefaçon.
Nous ne prétendons pas bien entendu, détenir toutes les vérités à son sujet et peut être plusieurs erreurs ont été commises
lors de sa rédaction.
C'est pour cela que si vous pensez que des points sont erronés, vous pouvez apporter votre participation qui sera la bienvenu.
En espérant que vous prendrez autant de plaisir à la lecture de ce document que nous en avons eu lors de son écriture.
Concernant les photos, nous essayons tout le temps dans la mesure du possible de citer l'auteur. Si un auteur, reconnaissant l'un
de ses clichés, n'acceptait pas sa diffusion, il serait retiré immédiatement sur simple demande.
Seamaster 'no date' ST165.024
© Amanico, The PuristS (PuristSPro.com)
Remplaçante de la dernière Seamaster 300 anses droites, référence ST 165.014.
La ST165.014 étant la même montre (cadran,boite,mouvement) que la référence CK 14775.
Omega est juste passé à un nouveau référencement comportant 6 chiffres.
Seamaster 300 ST 165.014
Le modèle ST165.024 fait son apparition en 1964 (bien que certains fonds mentionnent l'année 63).
Elle adopte un boitier de type 'Lyre' identique dans la forme et les proportions à celui de la Speedmaster 105.012 lancée la même année.
La montre est étanche à 200 mètres (20 atm).
Beaucoup de personnes, pour ne pas dire tout le monde, pensent que les Seamaster 300 sont étanches à 300 mètres, alors que tous les catalogues
de l'époque la présentent comme étanche à 600 feet.
© Old-Omegas.com
© Old-Omegas.com
Boîtier
Dimensions du boîtier
La lunette fait 40 mm de diamètre
Le boîtier, 13 mm d'épaisseur (comprenant la hauteur du verre bombé)
La hauteur du boîtier de corne à corne est de 47,5 mm avec une largeur de 41 mm (hors couronne)
L'entre-cornes est de 20 mm
Dimensions des couronnes
Couronne dite 'Naïade' (non vissée) 3,15 mm d'épaisseur et 6,7 mm de diamètre.
Couronne vissée 5 mm d'épaisseur et 6,2 mm de diamètre.
Coupe transversale du boitier
Cette coupe ne correspond pas tout à fait au boitier.
Le principe de mise en place du verre sur ce schéma est différent de celui utilisé sur la Seamaster 300 réf 165.024.
Pour le reste, on peut considérer une certaine exactitude.
Les boîtiers vintages paraîssent plus fins que les boîtiers de service actuels. Ils ont pourtant la même épaisseur.
Cet effet visuel provient d'un 'abaissement' plus important des anses, rendant le profil de la montre plus fin que quelques dixième de millimètres sur la tranche.
Ce boîtier a été produit principalement par deux sociétés.
Huguenin Frères au Locle
Il semblerait aussi, que cette société soit à l'origine du boîtier 'Lyre'.
Voilà un projet de la société Huguenin Frère pour un boîtier de Speedmaster avec lunette bidirectionnelle.
Ce boîtier n'a pas été retenu par Omega.
Et Centrale Boîtes SA
D'après nos observations, Huguenin Frères a produit les premières années, remplacé ensuite par Centrale Boîtes.
Ces deux sociétés ont produit la majeure partie des boîtes 165.024.
D'autres sociétés ont aussi participé à la production tardive de ces boîtiers, notamment la société Piquerez.
Il existe aussi des fonds de boîtes ne possédant aucuns poinçons.
Cette disparité vient du fait qu'Omega sous traitait entièrement la fabrication des boîtiers, des glaces, des couronnes ainsi que les joints.
Sur toute la durée de production, la forme et les dimensions du boitier ne varieront pas.
Seule la couronne deviendra 'vissée' fin 1967 début 1968.
Suite à des problèmes récurrents de perte d'étanchéité de ses montres in situ, Omega réalisera dans le courant de l'année 1965 une batterie
de tests sur les couronnes, les fonds de boîtes et les joints.
Ces tests mettront en évidence une grande variation de résistance selon leur sévérité.
A la suite de cette constatation, Omega rédigera un cahier des charges sur la qualité des joints et l'imposera à l'ensemble de ses fournisseurs.
Comme nous venons de le voir, il existe un grand nombre de marquages différents pour l'intérieur du case back.
Les premiers fonds de boîte datent de 1963 (du moins les plus anciens dont nous ayons pu trouver une trace).
© Laurentb Chronomania (Chronomania.com)
© Thierry7461 Chronomania (Chronomania.com)
Sur ces deux exemplaires produits par la maison Huguenin, outre le poinçon HF du sous traitant,
nous voyons le triangle contenant le sigle Ω ainsi que la mention 'OMEGA WATCH CO'.
Le triangle est souligné par les deux inscriptions 'FAB. SUISSE' et 'SWISS MADE'.
Ce triangle se retrouvera sur toute la production.
Le 'O' de WATCH Co est toujours plus petit que le 'C'.
Le numéro de modèle est suivi d'un tiret et de l'année de production. L'indication de l'année, disparaitra sur les séries suivantes.
Concernant le numéro de modèle 165024.
Voici le tableau communément admis pour distinguer les différents modèles Omega utilisant la nouvelle numérotation à 6 chiffres.
1 = Montre Homme
6 = Remontage automatique seconde centrale
5 = Étanche
Le 024 est propre au modèle en question.
La mention 'ACIER STAYBRITE' désigne une marque d'acier utilisé par Huguenin Frères.
La marque Staybrite créée en 1954 appartenait à la société Firth Stahl Verkaufs SA.
Cette société était la propriété du groupe Firth Brown.
Elle a été achetée par British Steel, qui a vendu l’entreprise en 1979 au groupe F.W. Hempel & Co l'actuel propriétaire de la marque.
L'acier Staybrite 1.4301 utilisé par l'industrie horlogère de l'époque était composé de 18% de chrome et de 12% de nickel, ce qui le rapproche
assez de l'acier 316L (16-18% de chrome et 10,5-13% de nickel).
Concernant la mention S.C. plusieurs théories s'affrontent.
- Certains forumeurs pensent que la mention S.C. désigne les boitiers de 165.024 possédant un cadran avec aiguilles bâtons et
S.T. les aiguilles 'glaive'.
- Des collectionneurs-marchands, pensent eux, que cela désigne la Seconde Centrale.
Nous, nous pensons qu'il s'agit simplement de l'abrégé Steel Case.
Le fait qu'Omega après une normalisation de sa production utilise S.T. pour désigner ses modèles acier nous conforte dans notre hypothèse.
(Nous sommes bien entendu, ouverts à toutes nouvelle suggestion de votre part)
Quelques codification utilisées par Omega
AT : Platine
BA : Or jaune 18 ct
BB : Or rose 18 ct
BC : Or gris 18 ct
RS : Argent, 0.925
ST : Acier
TI : Titane
La mention S.C. disparaîtra sur les séries suivantes.
Ici un fond de boite datant de 1966.
Nous pouvons aussi constater que le point séparant le 165 du 024 n'existe pas encore.
Sur le fond suivant (1968) fabriqué par Centrale Boites SA, l'inscription 'ACIER STAYBRITE' a été remplacée par 'ACIER INOXYDABLE'.
Cela nous indique un changement de fournisseur d'acier pour la fabrication du boitier.
Le 'point' séparant 165.024 fait son apparition.
Le fond extérieur gardera la même disposition tout au long de la production.
L'hippocampe gravé au centre souligné par le logo Omega.
Le tout entouré des inscriptions 'CERTIFIED HIGH PRESSURE WATERPROOF' (haut des lettres extérieur boitier)
et la désignation de la famille 'SEAMASTER' (haut des lettres intérieur boitier) auquel appartient le modèle.
Couronne
Non vissée : De 1964 à fin 67, la Seamaster a une couronne non vissée (appelée communément 'Naïade'). Dimensions : 3,15 mm d'épaisseur, 6,7 mm de diamètre
et 24 cannelures.
Le brevet d'une couronne au fonctionnement très similaire a été déposé le 27 avril 1953 par la société Huguenin Frères.
Quant on sait que les sociétés Omega et Huguenin avaient déposé conjointement un brevet de boite étanche en 1956, on peut raisonnablement penser que l'invention
de la société Huguenin soit à l'origine de la couronne 'Naïade'.
Vissée : De fin 1967 jusqu'à la fin de la production, la Seamaster adoptera une couronne vissée. Dimensions : 5 mm d'épaisseur, 6,2 mm de diamètre et 22 cannelures.
Principe de la couronne vissée
Photo de gauche : Couronne vissée au dessus, Naïade au dessous.
Photo de droite : Vissée à gauche, Naïade à droite
Mouvement
Le calibre embarqué est le 552 'in house' dérivé du mouvement 550 (17 rubis)
Il semblerait qu'il ait été produit de 1958 à 1969.
© Pierre16, Chronomania (Chronomania.com)
Ce calibre développé sous la houlette d'Henri Gerber, était assez exceptionnel.
Sa résistance aux frottements, la qualité des matériaux utilisés ainsi que la finition des surfaces critiques,
lui ont permis de traverser le temps sans causer le moindre problème.
La fréquence de 19800 A/h doit jouer aussi pour beaucoup dans la résistance à l'usure de ce mouvement.
Les séries 55X sont considérés parmi les meilleurs calibres jamais réalisés par la maison Omega
Ce calibre fut produit à 316 000 exemplaires et installé aussi dans les modèles suivants;
Constellations, Railmaster et le modèle Genève.
Extrait du tableau des correspondances année/numéro de série
Seules les années de production de la 165(6).024 sont présentes.
Si vous voulez consulter un tableau complet, il est disponible à cette adresse
© Chuck Maddox – chronomaddox.com
Il peut y avoir certains écarts par rapport à ce tableau.
Exemple :
Une Speedmaster No 18 9XX XXX produite le 11 novembre 1962 (confirmé par Omega) alors que l'année
62 commence en 19 000 000 sur le tableau de Chuck Maddox.
Ou cette 165.024 militaire N° 24 7XX XXX produite le 29 août 1967 d'après le certificat Omega alors
que l'année 1967 commence en 25 000 000.
Ces écarts peuvent atteindre 1 à 2 ans grand maximum et ce tableau constitue déjà une bonne base de travail pour déterminer
l'année de production de votre calibre Omega.
Liens sur le détail des pièces du mouvement 552 : 550 et 552
Aiguilles / Cadrans
Concernant ce chapitre, nous avons volontairement omis de détailler les points permettant de distinguer un faux cadran.
Beaucoup d'autres sites ont traité le sujet et nous estimons que ce document se suffit à lui même et donne la plupart
des clefs pour permettre au lecteur de se forger un opinion.
Il n'est pas non plus nécessaire de fournir des 'billes' aux faussaires.
Sachez seulement qu'il y a en gros 7-8 points a vérifier sur chacun des deux types de cadrans.
Seul les cadrans de la période 'vintage' sont traités
A sa sortie en 1964, la ST 165.024 est livrée avec un cadran du même type que celui ci.
Les tous premiers cadrans de cette série affichaient la mention 'SWISS MADE'.
© Laurentb, (Chronomania.com)
Juste après l'ordonnance interdisant l'utilisation du radium, le 'T SWISS T' et le 'T <25' n'avaient pas encore été mis en place sur les premiers cadrans
tritium.
De ce fait, seule la mention 'SWISS MADE' figurait alors.
Bien qu'assez rares, il faut savoir que ces cadrans ont existé.
A partir de 1967 une version de cadran appelée 'Big triangle' est proposée à la vente.
© Pg Tips, (thewatchforum.co.uk)
Concernant les aiguilles, les premiers modèles furent livrés avec les aiguilles dites 'Bâton'
Remplacées plus tard (1967 à priori) par les aiguilles dites 'glaive'.
© Tonton, Chronomania (Chronomania.com)
La modèle avec cadran 'Big Triangle' a normalement toujours été livré avec les aiguilles 'glaive'.
La Glace
La glace de la ST 165.024 est en Polymethyl Methacrylate (plexiglas).
Le 'bombé' de la glace dépasse la lunette d'environ 3mm.
La glace possède en son centre le logo Omega Ω
En principe toutes les montres qui sortent de chez Omega ont le logo de la glace parfaitement aligné sur le cadran, les pieds du logo en direction des 6 heures.
Un logo décalé ou la tête en bas, pourrait signaler une révision effectuée chez un horloger indépendant.
Lunette / Insert
Nous abordons là, la partie la plus problématique du modèle ST 165.024.
Si la structure en acier de la lunette n'a jamais changé tout au long de la production, il n'en a pas été de même pour la typographie des repères de l'insert en plexiglas.
Dimensions de la lunette :
La graduation est chiffrée par tranche de 10 minutes avec repère lumineux (tritium) toutes les 5 minutes et triangle lumineux à 12h00.
Les photos suivantes présentent les différents inserts utilisés sur le modèle 165.024.
Les dates des boîtiers ne sont données qu'à titre indicatif et ne sauraient en aucun cas associer un type de lunette à une année précise ni un cadran à un type de lunette.
Il faut garder en tête qu'Omega avait à l'époque un grand nombre de sous traitants, et que surtout beaucoup de montres ont subi un ou plusieurs services pour un
changement de lunette ou de cadran.
1963 – Ecriture fine, le 4 est pointu et le 1 a une barre descendante recourbée vers le haut.
© Laurent B, Chronomania (Chronomania.com)
1963 – Idem précédente.
© Neo, Chronomania (Chronomania.com)
1964 – Ecriture plus épaisse, le 4 est plat et la barre du 1 est plus horizontale.
© Amanico, The PuristS (PuristSPro.com)
Sur la belle photo précédente de Nicolas (Amanico), regardez le 30 de la lunette.
On voit très bien le relief du tritium emprisonné à l'intérieur du plexiglas.
Cet effet de relief se retrouve sur absolument toutes les lunettes installées sur ce modèle.
1964 – Ecriture très épaisse, le 4 est plat, la barre du 1 est descendante, le 3 a une typographie très épaisse et propre à cette lunette.
La première fois que nous avons vu cette lunette en photo, nous étions assez septiques quand à sa légitimité.
Et puis après de nombreuses recherches nous nous sommes rendus compte qu'elle était finalement assez courante.
Elle présente surtout cette caractéristique de relief propre aux lunettes de Seamaster de l'époque.
1969 – Chiffre de plus grande taille avec un espacement plus important, le 4 est plat la barre du 1 est descendante.
Nous clôturerons le chapitre des lunettes par ce modèle, monté ici sur un boitier de 1964.
Le 4 est très légèrement plat, la barre du 1 a disparu, le 3 est plat sur la hauteur et le triangle est légèrement arrondi.
Et surtout, les index 5 minutes n'ont pas de tritium !
Nous nous sommes posés beaucoup de questions sur cette lunette.
Et puis, au détour de nos recherches, nous nous sommes rendus compte qu'elle ressemblait à la lunette qui était installée sur les Seamaster 120 lors de la sortie du modèle 166.073.
Au début nous avons pensé qu'il s'agissait de la même lunette. Un forumeur possédant les deux modèles a pu les comparer.
Il semblerait que la lunette de la SM120 soit plus grande intérieurement de 0,3 mm
© Ludi13, MDP (forum-mdp.com)
Elle est d'ailleurs encore vendue par des boutiques de pièces détachées.
Ce type de lunette a aussi été produit avec un triangle à 12h00 légèrement plus grand et pointu.
Les modèles militaires
Dès 1966 le ministère de la défense anglais entama des négociations avec la maison Omega pour définir les bases
d'une montre de plongée destinée à ses corps d'armée.
Le document définitif fut établi le 1er janvier 1971 sous la référence 'DEF STAN 66 – 4 (Part1)'.
Dans le petit monde des collectionneurs ces documents sont connus sous le nom 'Normes MOD'.
MOD pour Ministry Of Defence
Quelques extraits du document
Le document au complet : Ministry Of Defence Document 66-4 Part 1 / Issue 2
Ces montres furent utilisées dès l'année 1967.
Les premières avaient le cadran de première génération et quelques rares exemplaires ont eu la couronne 'Naïade'.
Par contre, elles avaient toutes des aiguilles 'glaive' et des barrettes soudées.
© Marcello Pisani, (mwrforum.net)
Cherchez l'intruse
© Marcello Pisani, (mwrforum.net)
Les bracelets
Le type de bracelet d'origine est un bracelet avec les 3 maillons extensibles de chaque cotés de la déployante.
1506 de 1964 à 1966 - Pièces de bout No 516
1035 de 1966 à 1972 - Pièces de bout No 506 ou 516 ?
1039 de 1968 à 1971 - pièces de bout No 516
Sur le site de Chuck Maddox nous avons trouvé cette information :
1501 ou (1501/16) devenue 1035 ou (1035/506) en 1966
1506 ou (1506/516) devenue 1039 ou (1039/516) en 1967
Les 1506 et les 1035 se sont chevauchés.
Démontage d'un maillon extensible :
Pimousse et micromeca pour MDP
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Seamaster 300 - 165.024 |
Ce document a pour but d'aider le collectionneur débutant dans la recherche d'une Seamaster 300.
Nous n'avons traité que de la période s'étalant de 1964 à 1970 et concernant le modèle ST165.024
Cette montre de plongée des années 60 est une pièce vraiment désirable.
Son succès auprès des collectionneurs a par contre entraîné la production de nombreux remontages plus ou moins douteux.
Certains sont réalisés avec des pièces disparates, mais d'origine Omega.
Alors que d'autres sont un mixage de pièces originales avec des pièces de contrefaçon.
Nous ne prétendons pas bien entendu, détenir toutes les vérités à son sujet et peut être plusieurs erreurs ont été commises
lors de sa rédaction.
C'est pour cela que si vous pensez que des points sont erronés, vous pouvez apporter votre participation qui sera la bienvenu.
En espérant que vous prendrez autant de plaisir à la lecture de ce document que nous en avons eu lors de son écriture.
Concernant les photos, nous essayons tout le temps dans la mesure du possible de citer l'auteur. Si un auteur, reconnaissant l'un
de ses clichés, n'acceptait pas sa diffusion, il serait retiré immédiatement sur simple demande.
Seamaster 'no date' ST165.024
© Amanico, The PuristS (PuristSPro.com)
Remplaçante de la dernière Seamaster 300 anses droites, référence ST 165.014.
La ST165.014 étant la même montre (cadran,boite,mouvement) que la référence CK 14775.
Omega est juste passé à un nouveau référencement comportant 6 chiffres.
Seamaster 300 ST 165.014
Le modèle ST165.024 fait son apparition en 1964 (bien que certains fonds mentionnent l'année 63).
Elle adopte un boitier de type 'Lyre' identique dans la forme et les proportions à celui de la Speedmaster 105.012 lancée la même année.
La montre est étanche à 200 mètres (20 atm).
Beaucoup de personnes, pour ne pas dire tout le monde, pensent que les Seamaster 300 sont étanches à 300 mètres, alors que tous les catalogues
de l'époque la présentent comme étanche à 600 feet.
© Old-Omegas.com
© Old-Omegas.com
Boîtier
Dimensions du boîtier
La lunette fait 40 mm de diamètre
Le boîtier, 13 mm d'épaisseur (comprenant la hauteur du verre bombé)
La hauteur du boîtier de corne à corne est de 47,5 mm avec une largeur de 41 mm (hors couronne)
L'entre-cornes est de 20 mm
Dimensions des couronnes
Couronne dite 'Naïade' (non vissée) 3,15 mm d'épaisseur et 6,7 mm de diamètre.
Couronne vissée 5 mm d'épaisseur et 6,2 mm de diamètre.
Coupe transversale du boitier
Cette coupe ne correspond pas tout à fait au boitier.
Le principe de mise en place du verre sur ce schéma est différent de celui utilisé sur la Seamaster 300 réf 165.024.
Pour le reste, on peut considérer une certaine exactitude.
Les boîtiers vintages paraîssent plus fins que les boîtiers de service actuels. Ils ont pourtant la même épaisseur.
Cet effet visuel provient d'un 'abaissement' plus important des anses, rendant le profil de la montre plus fin que quelques dixième de millimètres sur la tranche.
Ce boîtier a été produit principalement par deux sociétés.
Huguenin Frères au Locle
Il semblerait aussi, que cette société soit à l'origine du boîtier 'Lyre'.
Voilà un projet de la société Huguenin Frère pour un boîtier de Speedmaster avec lunette bidirectionnelle.
Ce boîtier n'a pas été retenu par Omega.
Et Centrale Boîtes SA
D'après nos observations, Huguenin Frères a produit les premières années, remplacé ensuite par Centrale Boîtes.
Ces deux sociétés ont produit la majeure partie des boîtes 165.024.
D'autres sociétés ont aussi participé à la production tardive de ces boîtiers, notamment la société Piquerez.
Il existe aussi des fonds de boîtes ne possédant aucuns poinçons.
Cette disparité vient du fait qu'Omega sous traitait entièrement la fabrication des boîtiers, des glaces, des couronnes ainsi que les joints.
Sur toute la durée de production, la forme et les dimensions du boitier ne varieront pas.
Seule la couronne deviendra 'vissée' fin 1967 début 1968.
Suite à des problèmes récurrents de perte d'étanchéité de ses montres in situ, Omega réalisera dans le courant de l'année 1965 une batterie
de tests sur les couronnes, les fonds de boîtes et les joints.
Ces tests mettront en évidence une grande variation de résistance selon leur sévérité.
A la suite de cette constatation, Omega rédigera un cahier des charges sur la qualité des joints et l'imposera à l'ensemble de ses fournisseurs.
Comme nous venons de le voir, il existe un grand nombre de marquages différents pour l'intérieur du case back.
Les premiers fonds de boîte datent de 1963 (du moins les plus anciens dont nous ayons pu trouver une trace).
© Laurentb Chronomania (Chronomania.com)
© Thierry7461 Chronomania (Chronomania.com)
Sur ces deux exemplaires produits par la maison Huguenin, outre le poinçon HF du sous traitant,
nous voyons le triangle contenant le sigle Ω ainsi que la mention 'OMEGA WATCH CO'.
Le triangle est souligné par les deux inscriptions 'FAB. SUISSE' et 'SWISS MADE'.
Ce triangle se retrouvera sur toute la production.
Le 'O' de WATCH Co est toujours plus petit que le 'C'.
Le numéro de modèle est suivi d'un tiret et de l'année de production. L'indication de l'année, disparaitra sur les séries suivantes.
Concernant le numéro de modèle 165024.
Voici le tableau communément admis pour distinguer les différents modèles Omega utilisant la nouvelle numérotation à 6 chiffres.
1er chiffre | 2eme chiffre | 3eme chiffre |
1 - Montre Homme | 1 - Remontage manuel sans seconde | 1 - Non Étanche |
2 - Montre Homme Joaillerie | 2 - Remontage manuel petite seconde | 2 - Non Étanche Date |
3 - Montre bracelet Homme | 3 - Remontage manuel seconde centrale | 3 - Non Étanche Chronomètre |
4 - Montre bracelet Homme Joaillerie | 4 - Remontage manuel Chronographe | 4 - Non Étanche Chronomètre Date |
5 - Montre Femme | 5 - Remontage automatique sans seconde | 5 - Etanche |
6 - Montre Femme Joaillerie | 6 - Remontage automatique seconde centrale | 6 - Etanche Date |
7 - Montre bracelet Femme | 7 - Remontage automatique Chronographe | 7 - Etanche Chronomètre |
8 - Montre bracelet Femme Joaillerie | 8 - Électronique Chronographe | 8 - Etanche Chronomètre Date |
9 - Électronique |
1 = Montre Homme
6 = Remontage automatique seconde centrale
5 = Étanche
Le 024 est propre au modèle en question.
La mention 'ACIER STAYBRITE' désigne une marque d'acier utilisé par Huguenin Frères.
La marque Staybrite créée en 1954 appartenait à la société Firth Stahl Verkaufs SA.
Cette société était la propriété du groupe Firth Brown.
Elle a été achetée par British Steel, qui a vendu l’entreprise en 1979 au groupe F.W. Hempel & Co l'actuel propriétaire de la marque.
L'acier Staybrite 1.4301 utilisé par l'industrie horlogère de l'époque était composé de 18% de chrome et de 12% de nickel, ce qui le rapproche
assez de l'acier 316L (16-18% de chrome et 10,5-13% de nickel).
Concernant la mention S.C. plusieurs théories s'affrontent.
- Certains forumeurs pensent que la mention S.C. désigne les boitiers de 165.024 possédant un cadran avec aiguilles bâtons et
S.T. les aiguilles 'glaive'.
- Des collectionneurs-marchands, pensent eux, que cela désigne la Seconde Centrale.
Nous, nous pensons qu'il s'agit simplement de l'abrégé Steel Case.
Le fait qu'Omega après une normalisation de sa production utilise S.T. pour désigner ses modèles acier nous conforte dans notre hypothèse.
(Nous sommes bien entendu, ouverts à toutes nouvelle suggestion de votre part)
Quelques codification utilisées par Omega
AT : Platine
BA : Or jaune 18 ct
BB : Or rose 18 ct
BC : Or gris 18 ct
RS : Argent, 0.925
ST : Acier
TI : Titane
La mention S.C. disparaîtra sur les séries suivantes.
Ici un fond de boite datant de 1966.
Nous pouvons aussi constater que le point séparant le 165 du 024 n'existe pas encore.
Sur le fond suivant (1968) fabriqué par Centrale Boites SA, l'inscription 'ACIER STAYBRITE' a été remplacée par 'ACIER INOXYDABLE'.
Cela nous indique un changement de fournisseur d'acier pour la fabrication du boitier.
Le 'point' séparant 165.024 fait son apparition.
Le fond extérieur gardera la même disposition tout au long de la production.
L'hippocampe gravé au centre souligné par le logo Omega.
Le tout entouré des inscriptions 'CERTIFIED HIGH PRESSURE WATERPROOF' (haut des lettres extérieur boitier)
et la désignation de la famille 'SEAMASTER' (haut des lettres intérieur boitier) auquel appartient le modèle.
Couronne
Non vissée : De 1964 à fin 67, la Seamaster a une couronne non vissée (appelée communément 'Naïade'). Dimensions : 3,15 mm d'épaisseur, 6,7 mm de diamètre
et 24 cannelures.
Sous une pression atmosphérique normale. Le joint contenu à l'intérieur de la couronne est compressé très légèrement. | Sous la pression de l'eau le joint est fortement compressé et plaqué sur les parois internes de la couronne, assurant ainsi son étanchéité. |
Le brevet d'une couronne au fonctionnement très similaire a été déposé le 27 avril 1953 par la société Huguenin Frères.
Quant on sait que les sociétés Omega et Huguenin avaient déposé conjointement un brevet de boite étanche en 1956, on peut raisonnablement penser que l'invention
de la société Huguenin soit à l'origine de la couronne 'Naïade'.
Vissée : De fin 1967 jusqu'à la fin de la production, la Seamaster adoptera une couronne vissée. Dimensions : 5 mm d'épaisseur, 6,2 mm de diamètre et 22 cannelures.
Principe de la couronne vissée
Photo de gauche : Couronne vissée au dessus, Naïade au dessous.
Photo de droite : Vissée à gauche, Naïade à droite
Mouvement
Le calibre embarqué est le 552 'in house' dérivé du mouvement 550 (17 rubis)
Référence | : 552 (24 rubis) |
Diamètre | : 27,9 mm |
Hauteur | : 4,5 mm |
Fréquence | : 19800 A/h |
Réserve de marche | : 50 heures |
Réglage | : Col de cygne |
Balancier | : Glucidur |
Il semblerait qu'il ait été produit de 1958 à 1969.
© Pierre16, Chronomania (Chronomania.com)
Ce calibre développé sous la houlette d'Henri Gerber, était assez exceptionnel.
Sa résistance aux frottements, la qualité des matériaux utilisés ainsi que la finition des surfaces critiques,
lui ont permis de traverser le temps sans causer le moindre problème.
La fréquence de 19800 A/h doit jouer aussi pour beaucoup dans la résistance à l'usure de ce mouvement.
Les séries 55X sont considérés parmi les meilleurs calibres jamais réalisés par la maison Omega
Ce calibre fut produit à 316 000 exemplaires et installé aussi dans les modèles suivants;
Constellations, Railmaster et le modèle Genève.
Extrait du tableau des correspondances année/numéro de série
Seules les années de production de la 165(6).024 sont présentes.
Si vous voulez consulter un tableau complet, il est disponible à cette adresse
Année | Numéro de série |
1963 | 20 000 000 |
1964 | 21 000 000 |
1965 | 22 000 000 |
1966 | 23 000 000 |
1967 | 25 000 000 |
1968 | 26 000 000 |
1969 | 28 000 000 |
1970 | 29 000 000 |
Il peut y avoir certains écarts par rapport à ce tableau.
Exemple :
Une Speedmaster No 18 9XX XXX produite le 11 novembre 1962 (confirmé par Omega) alors que l'année
62 commence en 19 000 000 sur le tableau de Chuck Maddox.
Ou cette 165.024 militaire N° 24 7XX XXX produite le 29 août 1967 d'après le certificat Omega alors
que l'année 1967 commence en 25 000 000.
Ces écarts peuvent atteindre 1 à 2 ans grand maximum et ce tableau constitue déjà une bonne base de travail pour déterminer
l'année de production de votre calibre Omega.
Liens sur le détail des pièces du mouvement 552 : 550 et 552
Aiguilles / Cadrans
Concernant ce chapitre, nous avons volontairement omis de détailler les points permettant de distinguer un faux cadran.
Beaucoup d'autres sites ont traité le sujet et nous estimons que ce document se suffit à lui même et donne la plupart
des clefs pour permettre au lecteur de se forger un opinion.
Il n'est pas non plus nécessaire de fournir des 'billes' aux faussaires.
Sachez seulement qu'il y a en gros 7-8 points a vérifier sur chacun des deux types de cadrans.
Seul les cadrans de la période 'vintage' sont traités
A sa sortie en 1964, la ST 165.024 est livrée avec un cadran du même type que celui ci.
Les tous premiers cadrans de cette série affichaient la mention 'SWISS MADE'.
© Laurentb, (Chronomania.com)
Juste après l'ordonnance interdisant l'utilisation du radium, le 'T SWISS T' et le 'T <25' n'avaient pas encore été mis en place sur les premiers cadrans
tritium.
De ce fait, seule la mention 'SWISS MADE' figurait alors.
Bien qu'assez rares, il faut savoir que ces cadrans ont existé.
A partir de 1967 une version de cadran appelée 'Big triangle' est proposée à la vente.
© Pg Tips, (thewatchforum.co.uk)
Concernant les aiguilles, les premiers modèles furent livrés avec les aiguilles dites 'Bâton'
Remplacées plus tard (1967 à priori) par les aiguilles dites 'glaive'.
© Tonton, Chronomania (Chronomania.com)
La modèle avec cadran 'Big Triangle' a normalement toujours été livré avec les aiguilles 'glaive'.
La Glace
La glace de la ST 165.024 est en Polymethyl Methacrylate (plexiglas).
Le 'bombé' de la glace dépasse la lunette d'environ 3mm.
La glace possède en son centre le logo Omega Ω
En principe toutes les montres qui sortent de chez Omega ont le logo de la glace parfaitement aligné sur le cadran, les pieds du logo en direction des 6 heures.
Un logo décalé ou la tête en bas, pourrait signaler une révision effectuée chez un horloger indépendant.
Lunette / Insert
Nous abordons là, la partie la plus problématique du modèle ST 165.024.
Si la structure en acier de la lunette n'a jamais changé tout au long de la production, il n'en a pas été de même pour la typographie des repères de l'insert en plexiglas.
Dimensions de la lunette :
Diamètre | : 40 mm |
Diamètre intérieur | : 31 mm |
Largeur de l'anneau | : 4,5 mm |
Epaisseur | : 3,8 mm |
Nombre de clic | : 60, bidirectionnelle |
La graduation est chiffrée par tranche de 10 minutes avec repère lumineux (tritium) toutes les 5 minutes et triangle lumineux à 12h00.
Les photos suivantes présentent les différents inserts utilisés sur le modèle 165.024.
Les dates des boîtiers ne sont données qu'à titre indicatif et ne sauraient en aucun cas associer un type de lunette à une année précise ni un cadran à un type de lunette.
Il faut garder en tête qu'Omega avait à l'époque un grand nombre de sous traitants, et que surtout beaucoup de montres ont subi un ou plusieurs services pour un
changement de lunette ou de cadran.
1963 – Ecriture fine, le 4 est pointu et le 1 a une barre descendante recourbée vers le haut.
© Laurent B, Chronomania (Chronomania.com)
1963 – Idem précédente.
© Neo, Chronomania (Chronomania.com)
1964 – Ecriture plus épaisse, le 4 est plat et la barre du 1 est plus horizontale.
© Amanico, The PuristS (PuristSPro.com)
Sur la belle photo précédente de Nicolas (Amanico), regardez le 30 de la lunette.
On voit très bien le relief du tritium emprisonné à l'intérieur du plexiglas.
Cet effet de relief se retrouve sur absolument toutes les lunettes installées sur ce modèle.
1964 – Ecriture très épaisse, le 4 est plat, la barre du 1 est descendante, le 3 a une typographie très épaisse et propre à cette lunette.
La première fois que nous avons vu cette lunette en photo, nous étions assez septiques quand à sa légitimité.
Et puis après de nombreuses recherches nous nous sommes rendus compte qu'elle était finalement assez courante.
Elle présente surtout cette caractéristique de relief propre aux lunettes de Seamaster de l'époque.
1969 – Chiffre de plus grande taille avec un espacement plus important, le 4 est plat la barre du 1 est descendante.
Nous clôturerons le chapitre des lunettes par ce modèle, monté ici sur un boitier de 1964.
Le 4 est très légèrement plat, la barre du 1 a disparu, le 3 est plat sur la hauteur et le triangle est légèrement arrondi.
Et surtout, les index 5 minutes n'ont pas de tritium !
Nous nous sommes posés beaucoup de questions sur cette lunette.
Et puis, au détour de nos recherches, nous nous sommes rendus compte qu'elle ressemblait à la lunette qui était installée sur les Seamaster 120 lors de la sortie du modèle 166.073.
Au début nous avons pensé qu'il s'agissait de la même lunette. Un forumeur possédant les deux modèles a pu les comparer.
Il semblerait que la lunette de la SM120 soit plus grande intérieurement de 0,3 mm
© Ludi13, MDP (forum-mdp.com)
Elle est d'ailleurs encore vendue par des boutiques de pièces détachées.
Ce type de lunette a aussi été produit avec un triangle à 12h00 légèrement plus grand et pointu.
Les modèles militaires
Dès 1966 le ministère de la défense anglais entama des négociations avec la maison Omega pour définir les bases
d'une montre de plongée destinée à ses corps d'armée.
Le document définitif fut établi le 1er janvier 1971 sous la référence 'DEF STAN 66 – 4 (Part1)'.
Dans le petit monde des collectionneurs ces documents sont connus sous le nom 'Normes MOD'.
MOD pour Ministry Of Defence
Quelques extraits du document
Le document au complet : Ministry Of Defence Document 66-4 Part 1 / Issue 2
Ces montres furent utilisées dès l'année 1967.
Les premières avaient le cadran de première génération et quelques rares exemplaires ont eu la couronne 'Naïade'.
Par contre, elles avaient toutes des aiguilles 'glaive' et des barrettes soudées.
© Marcello Pisani, (mwrforum.net)
Cherchez l'intruse
© Marcello Pisani, (mwrforum.net)
Les bracelets
Le type de bracelet d'origine est un bracelet avec les 3 maillons extensibles de chaque cotés de la déployante.
1506 de 1964 à 1966 - Pièces de bout No 516
1035 de 1966 à 1972 - Pièces de bout No 506 ou 516 ?
1039 de 1968 à 1971 - pièces de bout No 516
Sur le site de Chuck Maddox nous avons trouvé cette information :
1501 ou (1501/16) devenue 1035 ou (1035/506) en 1966
1506 ou (1506/516) devenue 1039 ou (1039/516) en 1967
Les 1506 et les 1035 se sont chevauchés.
Démontage d'un maillon extensible :
Pimousse et micromeca pour MDP
MERCI DE CITER LE FORUM ET L'ORIGINE DU POST SI VOUS UTILISEZ CES INFORMATIONS AILLEURS QUE SUR MDP.
Invité- Invité
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